Entrepreneure à 14 ans: Ima Lepage vise l’international
La Presse Canadienne|Mis à jour le 13 juin 2024Ce qui allume Ima Lepage, ce sont les animaux. (Photo: Facebook)
TOURISME ET ÉVÉNEMENTIEL D’AFFAIRES. Les affaires sont bonnes pour la jeune entrepreneure Ima Lepage de Saint-Félicien. Sa petite entreprise appelée les Créations Namnammacadam va loin, alors que l’adolescence a déjà envoyé certains de ses produits pour animaux qu’elle confectionne à la main en France et en Australie.
Ce qui allume Ima Lepage, ce sont les animaux. Ça tombe bien, parce qu’elle a cinq chiens à la maison, dont quatre dont elle s’occupe, ces derniers étant directement en lien avec sa petite entreprise, les Créations Namnammacadam.
Cela fait maintenant deux ans que l’élève de deuxième année du secondaire gère ce commerce en ligne. L’idée lui est venue tout bonnement, alors qu’elle magasinait pour ses animaux à elle. Elle recherchait des accessoires et n’avait pas l’argent pour acheter tous les produits qui lui tombaient dans l’œil.
Pourtant, l’envie d’avoir de beaux accessoires pour ses quatre alaskans était bien présente. Ils sont très importants pour Ima, qui fait de tout avec eux, comme du traîneau, des sports attelés, de l’agilité et de l’obéissance et encore plus, tout comme sa mère et sa sœur.
C’est en 2021 qu’Ima a demandé à sa grand-mère de lui apprendre à coudre, pour qu’elle puisse faire des accessoires de ses mains. Elle a bien aimé l’expérience. Assez pour que sa mère, une artiste peintre, lui propose de l’accompagner dans un marché de Noël pour y vendre ses produits.
Au fil du temps, son projet a grandi. «Je fais des accessoires pour les chiens, les chats, les chevaux. J’en ai même fait pour alpagas. Ce sont surtout des colliers, des laisses et des foulards», explique la jeune fille, lors d’un entretien par visioconférence.
La jeune entrepreneure s’est mise sur les médias sociaux comme Facebook et Instagram. Cela lui a permis de se faire connaître. Tellement qu’Ima a même envoyé ses produits en France et en Australie. Son commerce a aussi des ambassadeurs, lesquels contribuent fortement au développement de sa clientèle.
«Jamais je ne m’attendais à ça. De voir que je suis partie de juste faire quelques accessoires pour moi et qu’en deux ans, j’ai maintenant beaucoup de ventes, que je me fais connaître un peu partout, je trouve ça vraiment le fun.»
Sa communauté, qu’elle bâtit au fil des semaines, l’aide également dans la conception de nouveaux produits. Ima se fie à leurs besoins et c’est comme ça qu’elle s’est mise à faire des laisses en biothane, par exemple. C’est un défi constant pour elle de se démarquer et elle admet que c’est ce qui est le plus difficile dans tout ça.
L’élève du secondaire ne pense pas que son entourage soit surpris de la voir aller de la sorte. «J’ai toujours envie d’en faire plus et de créer de nouvelles choses», avoue l’adolescente.
D’ailleurs, Ima encourage les autres à croire en leur projet. Elle les avertit: ce sera difficile, par moments, mais il ne faut pas abandonner.
Son projet à elle pourrait encore grandir. Elle s’affaire présentement sur un prototype de harnais, un nouveau produit qui verra prochainement le jour. Ses créations seront aussi pour la première fois dans une boutique, à Montréal.
Par Myriam Arsenault, Initiative de journalisme local