(Photo: 123rf.com)
BLOGUE INVITÉ. Pour ceux qui me connaissent, vous savez que j’ai une relation amour-haine avec les multiples réseaux sociaux qui envahissent littéralement notre quotidien. Non seulement je trouve qu’ils engloutissent beaucoup trop de notre temps. De plus, leurs dérives allant des «fakes news» aux multiples théories du complot, sans oublier les innombrables commentaires désobligeants, sexistes ou carrément racistes qu’on peut y lire, font d’eux une véritable menace envers notre société.
D’un autre côté, leur immense popularité fait de ceux-ci des incontournables en affaires. Où d’autre aurions-nous accès aussi facilement à un client potentiel? En utilisant certains outils de ciblage, de mots clés et autres, nous pouvons désormais leur parler directement. Finies les grandes campagnes publicitaires d’il y a à peine une dizaine d’années. Aujourd’hui et surtout demain, le dollar marketing ira à ces géants du web. Parlez-en aux médias traditionnels, aux entreprises d’affichage extérieur et même aux agences de publicité qui vivent avec beaucoup d’incertitude cette révolution publicitaire.
Avec cet engouement extraordinaire, plusieurs entrepreneurs tombent dans le piège de bâtir ce que j’appelle des «entreprises instagram». Des entreprises, qui au premier coup d’œil, ressemblent à des milliers d’autres, mais qui au fond ne sont rien d’autre que de très belles coquilles vides.
Et oui, le mirage des réseaux sociaux existe bel et bien aussi dans le monde des affaires. Il ne suffit pas de chercher trop longtemps sur votre fil Facebook ou Instagram pour en trouver. La mise en scène est complexe, mais le scénario est toujours assez semblable. Une superbe succession quasi monochrome de photos professionnellement orchestrées, des centaines, voire des milliers d’abonnés «likant», partageant, commentant la moindre publication. Une recette parfaite.
Cependant, comme tout mirage, il ne suffit que de se frotter les yeux et d’avoir un minimum d’expérience en affaires pour réaliser que même si le contenant est surperbe, le contenu est quasi-vide.
Attention, je ne généralise pas ici, je soulève le point du danger entrepreneurial. En effet, je connais personnellement plusieurs entreprises qui réussissent à merveille autant sur les réseaux sociaux que dans la «vraie vie». Ce que je soulève est le danger de mettre tous ses efforts pour bâtir une entreprise riche en «like» mais pauvre en ventes.
Bien qu’une superbe image de marque, une forte présence sur les réseaux sociaux et une connaissance approfondie des multiples options qu’offrent Facebook, Instagram ou Linkedin est un plus inestimable en affaires, il ne faut jamais oublier qu’une entreprise doit… vendre!
J’ai un truc assez simple afin d’éviter de tomber dans ce piège de plus en plus courant. Posez-vous ces deux simples questions si vous êtes dans le doute:
1- Quel est le rendement sur le capital investi de vos efforts sur les réseaux sociaux? Il est primordial de trouver le bon outil ou la bonne manière de calculer celui-ci. Vous seriez surpris du nombre d’entreprises qui investissent semaine après semaine des montants substantiels sans avoir aucune idée de l’efficacité de cette dépense.
2- Est-ce que mon entreprise continuerait à générer des ventes si Facebook ou Instagram fermait demain? En effet, en mettant tous vos œufs sur une plateforme ou une autre, vous vous mettez à risque de perdre, du jour au lendemain, un contact direct avec vos clients. Dépendant de votre modèle d’affaires, l’idéal est de re-diriger votre client sur votre propre plateforme afin que vous gardiez ce précieux contact. Rien ne vous empêche de bâtir une superbe communauté. Cependant, assurez-vous de pouvoir leur parler ailleurs que sur une plateforme qui ne vous appartient pas. Infolettre, boutique physique et site web transactionnel personnalisé sont toutes des bonnes réponses!
Sur ce, je vous souhaite un merveilleux succès sur les réseaux sociaux…mais surtout en affaires !