(Photo: 123RF)
BLOGUE INVITÉ. Jusqu’à maintenant, l’année 2020 aura fait office d’école de l’investissement pour de nombreux investisseurs. L’évolution des marchés en a surpris plus d’un et défié l’analyse macro-économique de plusieurs, sinon la grande majorité des experts… encore une fois!
Après la chute draconienne des grands indices boursiers au mois de mars 2020, les experts des prévisions anticipaient une reprise en L (reprise très lente), en U (reprise moyenne) ou en V (reprise très rapide), selon la courbe de la reprise. Finalement, ce fut une reprise en K, soit une reprise inégale ou certains secteurs sont revenus rapidement, alors que d’autres souffrent encore, comme le tourisme. Une reprise très rapide, de surcroît.
Compte tenu de l’incertitude, nombreux sont les investisseurs qui ont passé l’année 2020 sur les lignes de côtés, accumulant les liquidités en étant certains que les marchés progressaient trop vite et qu’une deuxième correction était inévitable. Au mois d’octobre, plusieurs articles ont été écrits sur une bulle possible dans le S&P500 et les rendements exceptionnels des marchés depuis la fin mars. Les experts s’attendaient à une correction imminente compte tenu de la progression de la deuxième vague de l’épidémie. Les chiffres semblaient sans équivoques et les valorisations boursières exagérées.
Un mois de novembre exceptionnel!
Le résultat : la bourse canadienne a progressé de 11% au mois de novembre 2020, son meilleur mois en plus de 20 ans! Après de telles variations, si vous pensez encore qu’il est avantageux de tenter de prévoir les variations des marchés à court terme, je suis un peu à court d’arguments.
J’ai déjà expliqué dans ce billet pourquoi les valorisations boursières pouvaient être aussi élevées. Essentiellement une question de faible taux d’intérêt et d’injection massive de liquidité par les gouvernements et les banques centrales. Les marchés anticipent plusieurs mois à l’avance, voire plusieurs années. Il est extrêmement difficile de prévoir les variations à court terme, même sur quelques mois. Le résultat est que le rendement de l’année 2020 de plusieurs investisseurs a été plombé par un niveau excessif de liquidités. Ces investisseurs auront peut-être raison un jour, car il y aura certainement une autre correction, mais ceux qui ont capitulé et réinvesti dans les marchés en novembre en réponse à l’annonce de l’arrivée imminente de vaccins auront manqué leur coup.
Quoi faire?
L’approche que j’ai toujours privilégiée est d’être 100% investi en tout temps. Si l’on accepte le fait qu’investir à long terme procure un rendement espéré positif et qu’il n’est pas avantageux (ni possible) de prévoir avec succès les variations à court terme des marchés, maintenir des liquidités ne fait que réduire son rendement à long terme. Pour que cette approche soit efficace, il faut toutefois détenir un portefeuille bien diversifié dans plusieurs classes d’actifs.
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