On a l’impression que ça fait plus longtemps que ça, mais le premier téléphone Galaxy a été mis en vente par Samsung en 2009. Son écran AMOLED de 3,2 pouces et sa caméra de 3,2 mégapixels étaient ses traits distinctifs. Animé par Android 1.5 (Cupcake) ou Android 1.6 (Donut), selon la version, cet appareil était tout sauf destiné à la gloire.
C’est évidemment le lancement de la gamme Galaxy S, l’année suivante, qui a réellement lancé la machine. Les Galaxy S3 et S4 ont plus tard cimenté la réputation de cette gamme qui, au fil du temps, s’est notamment épelée Samsung GALAXY, puis SAMSUNG Galaxy. On a aussi greffé la gamme de Galaxy Note, et créé un néologisme du même coup: la phablette.
On ne peut pas reprocher à Samsung d’avoir peur de changer d’idée.
Galaxy S10e, S10 et S10+
Dix ans plus tard, c’est au tour du Galaxy S10 d’être mis en marché. Fidèle à la tradition, il fait à peu près tout, et même un peu plus, afin de séduire le plus grand nombre d’acheteurs possible. La réalité commerciale étant ce qu’elle est de nos jours, par contre, il a fallu que le fabricant coréen scinde le S10 en trois modèles différents, question d’en décliner une version un peu moins coûteuse qui fera gonfler les chiffres de ventes. Au programme, donc : le Galaxy S10e (1020$), le Galaxy S10 (1260$) et le Galaxy S10+ (1420$). Tous trois ont 128 go de stockage interne par défaut.
Si quelqu’un trouve que ça ressemble à la stratégie d’Apple avec ses iPhone XR, XS et XS Max, hé ben… vous voilà fin stratège en marketing. Rappelez-vous que ce jeu du chat et de la souris entre les deux géants technos ne date pas d’hier.
Le Galaxy S10+ rehaussé à 512 go ou 1 téraoctet de stockage est proposé avec un superbe boîtier en céramique blanc ou noir, au goût, moyennant quelques dollars de plus. Sinon, c’est du noir, du blanc ou du bleu. Les S10 roses et verts sont réservés à d’autres marchés que le Canada.
Le Galaxy S10 en trois mots? Affichage, photographie, performance.
Un Infinity Display plus imposant
L’écran du S10 est splendide, comme toujours, mais revient à une forme plus classique. Le nouvel Infinity Display couvre désormais 93,1% de la surface avant de l’appareil. La technologie d’affichage de Samsung, appelée Dynamic AMOLED dans ce cas-ci, est assez souple pour permettre d’incruster les caméras frontales dans le coin supérieur droit, sans l’encoche du modèle précédent.
Lumineux et contrasté, cet affichage réduit naturellement ses émissions de lumière bleue de 42%. Ajoutez-y le filtre nocturne et c’est plus de 90% de cette lumière, qui nuit tant au sommeil des gens accros à leur mobile, qui est éliminée. Sur les S10 et S10+, l’écran dissimule par ailleurs un lecteur d’empreinte digitale (qu’on retrouve dans le bouton d’alimentation latéral sur le S10e).
Une douzaine de nouveaux capteurs photo
Côté photo, un nouvel arrangement à trois objectifs à l’arrière est proposé sur les S10 et S10+. Un téléobjectif (2X) et un grand angle, tous deux de 12 mégapixels, sont appuyés par un nouveau super grand angle couvrant un angle de vue de 123 degrés. Les clichés obtenus sont lumineux et détaillés. Pour les amateurs d’égoportraits et d’effet bokeh, Samsung propose une caméra frontale double, sur le S10+, garantissant une meilleure précision à ce niveau.
Et tout ça roule très vite. Samsung a revu la mécanique, comme il se doit, ainsi que certaines caractéristiques logicielles pour s’assurer que ce que les tâches que vous effectuez souvent et régulièrement sur votre mobile se feront aussi plus rapidement.
Du muscle sous le capot
Le processeur est à nouveau signé Qualcomm. Il s’agit du Snapdragon 855, livré avec 6, 8 ou 12 go de mémoire vive (selon le modèle). Musclé, l’appareil apprend au fil du temps quelles sont vos applis favorites, et les pré-chargera pour en accélérer l’ouverture. Malgré cela, le fabricant coréen promet 24 heures d’autonomie, grâce à une gestion efficace de la (grosse) pile de ces S10. Celle-ci peut servir à charger d’autres appareils, en prime, Samsung introduisant la recharge inversée à l’endos du téléphone, comme l’a fait Huawei avant elle avec son Mate10 Pro.
Le reste de la fiche technique est à l’avenant : LTE à 2 gigabits/seconde, compatible avec les bornes WiFi 6 (802.11ax), optimisé pour le moteur graphique Unity cher aux amateurs de jeu vidéo, et dans le cas du S10+, on hérite d’un système de refroidissement par chambre à vapeur.
Bref, au premier coup d’œil, on dirait que Samsung semble vouloir jouer la carte de la durabilité, avec un mobile qui risque de moins s’ankyloser rapidement que plusieurs de ses nombreux prédécesseurs.
Et une chose de plus…
Pour faire digérer le prix de détail élevé de ces nouveaux venus dans leur catalogue, les fournisseurs canadiens incluront gratuitement un petit bonus qui, dans au moins un cas, prendra la forme des Galaxy Buds, des écouteurs Bluetooth entièrement sans fil livrés dans un étui-chargeur agencé.
Il s’agit d’une version en taille réduite des IconX, qui devrait faire mieux à tous les niveaux. Samsung promet 5 heures d’autonomie par charge, une durée qui double si on recourt à leur étui-chargeur. Celui-ci se recharge par connexion USB-C, sur un pavé de recharge sans fil (Qi), ou plus simplement encore, en le déposant sur l’endos du S10.
Parlant de produits hors de prix, Samsung a profité de son événement de ce matin, à San Franciscio, pour dévoiler un premier téléphone à écran repliable, le Galaxy Fold, qui se vendra 1980$US à partir de la fin avril. On a bien hâte de voir celui-là de plus près…
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