Six Canadiens sur dix ont affirmé épargner moins qu’en 2021 ou ne pas épargner du tout, surtout pour la retraite. (Photo: 123RF)
BILLET. Seuls 41% des travailleurs québécois participent à un régime de retraite, selon des chiffres de Retraite Québec.
«Alors que le taux de participation atteint presque 100 % dans la fonction publique provinciale et fédérale et dans le secteur de la construction, il diminue à 55 % dans les grandes entreprises et à 5 % dans les PME», lit-on sur le site Internet de l’organisme.
Cela laisse sous-entendre que 59% des travailleurs ne participent à aucun régime de retraite et risquent d’arriver mal préparés à cette étape de leur vie.
Lorsqu’on traverse des années difficiles comme en 2022, où les rendements boursiers et obligataires depuis le début de l’année sont en baisse (du moins après 11 mois), cela pourrait en décourager plusieurs de s’intéresser à leurs revenus de retraite. Après tout, il faut commencer par être capable de payer les factures urgentes, comme le loyer, l’épicerie, le chauffage, Internet, le prêt auto et les cadeaux de Noël avant de penser à économiser pour la retraite.
Sur ce point, le cinquième Indice d’accessibilité financière de BDO Solutions à l’endettement ne révélait pas de bonnes nouvelles. Selon l’édition 2022 de l’étude, publiée à la fin du mois de septembre, plus des trois quarts des Canadiens (78 %) ont affirmé que leurs finances personnelles ont empiré (cette année) en raison de l’inflation, tandis qu’un peu plus de la moitié (54 %) disaient vivre d’un chèque de paie à l’autre. De plus, six Canadiens sur dix ont aussi affirmé épargner moins qu’en 2021 ou ne pas épargner du tout, surtout pour la retraite.
Les chiffres de BDO ont été colligés en collaboration avec Angus Reid auprès de 2008 adultes à travers le pays avec une marge d’erreur de plus ou moins 2,2 points de pourcentage.
Le développement des habitudes d’épargne devrait pourtant être un réflexe de base de tout travailleur. C’est encore plus vrai lorsqu’on doit affronter des années de forte inflation où un fonds d’urgence aurait toute son utilité.
Mais par où commencer? L’une des premières étapes pour chaque personne est d’établir son profil personnalisé d’investisseur avec l’aide d’un professionnel et de définir ses objectifs financiers à long terme. Par la suite, parfois pour seulement 25 $ par paye, il est possible de mettre de saines habitudes d’épargne en place. Sous la plume de Jean Décary, notre guide à la page 12 vous permettra de passer à l’action en adoptant de bonnes pratiques en la matière.
Dans ce numéro, vous pourrez aussi lire un texte de Claudine Hébert qui traite de l’importance d’aborder la question de l’investissement avec vos enfants dès l’adolescence. Ces derniers ont en effet plusieurs avantages par rapport aux générations précédentes, à commencer par un accès infini à l’information, mais aussi, et surtout, un horizon de placement d’une cinquantaine d’années !