Il faut réévaluer les effets de la COVID sur la santé des femmes
Le courrier des lecteurs|Publié le 02 février 2022(Photo: 123RF)
COURRIER DES LECTEURS. Un texte de Michael Casia, président et directeur général à Organon Canada
Chers dirigeants d’entreprise,
La pandémie de COVID-19, qui continue de sévir dans le monde, a porté un coup très dur aux femmes qui travaillent, au point que leur santé même est en jeu.
Les femmes ont travaillé dur pour progresser sur leur lieu de travail, mais la pandémie est en train de réduire à néant ces gains durement acquis. Aux États-Unis, une étude a montré que les femmes sont aujourd’hui beaucoup plus épuisées que jamais, et même plus que les hommes — ce qui peut avoir des répercussions considérables sur leur santé physique et mentale. L’Alberta Women’s Health Foundation a entrepris d’étudier les répercussions de la pandémie sur les femmes albertaines et a constaté que 63% d’entre elles ont déclaré que le stress lié à la pandémie avait des répercussions négatives sur leur santé physique, notamment une mauvaise alimentation, une prise de poids, une réduction de l’activité physique, des difficultés à dormir, l’aggravation d’un problème de santé chronique ou l’apparition de nouveaux problèmes de santé, ainsi que plusieurs répercussions négatives sur la santé mentale. En plus d’être en mauvaise santé, ces personnes sont également confrontées à des obstacles pour obtenir les soins dont elles ont besoin. Dans le cadre de l’enquête COVID-19, plus de femmes que d’hommes (12% en moyenne) ont déclaré avoir manqué un rendez-vous médical ou avoir vu leur rendez-vous reporté ou annulé par un prestataire de soins. De même, de nombreux rendez-vous spécifiques à la santé des femmes, comme les mammographies et les tests Pap, ont été reportés en raison de la pandémie.
Les femmes représentent la majorité des personnes qui s’occupent d’enfants et d’adultes, ce qui crée une pression immense et conduit certaines d’entre elles à réorienter leur carrière ou à quitter complètement le marché du travail. En tant que chefs d’entreprise, nous ne devons pas accepter que ceux qui participent aux soins soient les moins susceptibles d’être soignés.
Nous avons entendu parler de la Grande Démission, mais nous pensons qu’elle masque le poids de la perte des femmes en particulier. Les conséquences que la COVID-19 a eu sur la vie personnelle et professionnelle des femmes perdureront, et plus particulièrement celles sur leur santé. Nous pensons qu’il est important non seulement de tirer la sonnette d’alarme, mais aussi d’agir pour aider les femmes à donner la priorité à leur santé.
Le 8 mars est la Journée internationale des femmes, une journée qui est utilisée depuis plus d’un siècle pour sensibiliser à la nécessité de la parité entre les sexes. La pandémie a rendu évident le fait que nous devons donner la priorité au rôle de la santé dans la réalisation de cette vision d’équité, y compris dans nos effectifs.
Chez Organon Canada, cette année, nous accordons à tous nos employés un congé payé le 8 mars, rejoignant ainsi les 9500 employés d’Organon dans le monde. Nous les encourageons à profiter de cette journée pour s’engager en faveur de leur propre santé et de celle des femmes de leur entourage, ce qui peut inclure une visite chez le médecin, un bilan de leur propre bien-être ou une réflexion sur la manière de changer les choses pour la santé des femmes en général. Nous nous efforçons de créer un quotidien plus sain pour chaque femme, et nous profiterons de la Journée internationale des femmes de cette année pour faire une pause, réfléchir et renforcer notre engagement envers cette vision.
Nous vous invitons à participer à l’adoption d’initiatives qui aident les femmes à donner la priorité à leur santé. Il peut s’agir de créer des congés supplémentaires pour aider vos membres du personnel à prendre soin de leur santé ou de veiller à ce que les avantages et les politiques de votre organisation répondent aux besoins spécifiques des femmes.
En tant que chefs d’entreprise, nous pouvons apporter un changement pour améliorer la santé des femmes et être tous là pour sa santé.