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Informatique ambiante: la stratégie de Google se dévoile

Alain McKenna|Publié le 15 octobre 2019

Informatique ambiante: la stratégie de Google se dévoile

(Photo: courtoisie)

BLOGUE. Après Apple et Microsoft, c’était au tour de Google de présenter ses nouveautés automnales, cette semaine. En plus d’un Pixel 4 dont l’essentiel avait déjà été coulé sur Internet, le groupe de Mountain View a dévoilé un nouveau portable à système Chrome OS, de nouveaux routeurs WiFi, une nouvelle version de sa petite enceinte connectée et des écouteurs Bluetooth.

Tout ça mis ensemble, il semble évident que Google est plus qu’un simple moteur de recherche. En fait, sous la direction de Rick Osterloh, la division de Google responsable de tout ce matériel, incluant les produits connectés de la gamme Nest, s’est pour ainsi dire trouvé une raison d’être: donner vie à «l’informatique ambiante», misant sur l’intelligence artificielle (IA) de Google pour relier tout ça ensemble.

«L’idée est que l’expérience entamée avec un premier appareil se poursuive sur l’appareil suivant», a résumé M. Osterloh sur scène, à New York. Le meilleur exemple sont les Pixel Buds, des écouteurs Bluetooth qui ne seront commercialisés que le printemps prochain. Ceux-ci promettent une interaction continue avec l’Assistant Google, même à bonne distance de son téléphone.

Évidemment, le défi sera de faire migrer cette expérience vers le reste de la gamme. Demander à son routeur de couper l’Internet aux appareils des enfants est un exemple de ce qui pourra être fait, mais ce n’est qu’une bien mince partie des possibilités qu’on imagine rapidement. Reste à voir si l’Assistant Google comprendra toutes les demandes qu’on lui fera aussi fidèlement qu’il (elle?) peut transcrire les enregistrements vocaux faits à partir du Pixel 4…

Un Pixel 4 doté d’un radar

Car, oui, on l’a vu sur la webosphère depuis des mois, mais le Pixel 4 est désormais officiel, et cache quand même quelques nouveautés qui n’avaient pas coulé. En plus d’intégrer cet Assistant numérique et vocal de Google de façon un peu plus serrée, l’appareil est doté d’un «radar», un capteur de mouvement permettant une interaction avec l’appareil à partir de simples gestes de la main, sans toucher au téléphone.

L’appareil comme tel n’est pas piqué des vers: l’affichage OLED mur à mur est lumineux et coloré, et donne vie à des images qui peuvent être captées par une ou l’autre des deux caméras logées à l’arrière du boîtier. C’est un détail non négligeable, le Pixel étant, année après année, un des téléphones qui se classent au sommet des palmarès des meilleurs appareils photo.

Évidemment, là aussi, Google mise sur ses algorithmes pour se démarquer. En plus d’un objectif 2x pour cadrer plus près du sujet, l’appareil mise sur des outils logiciels avancés afin d’aller un peu plus loin encore, sans dégrader ni dénaturer l’image. Zoomer pour prendre une photo donne un résultat bien meilleur que de découper une portion de l’image après coup, promet Google.

(Photo: courtoisie)

Le Pixel 3 s’est fait un nom grâce à un mode de photo de nuit fort efficace. Le Pixel 4 reprend ce mode, et en applique aussi les bénéfices à d’autres conditions lumineuses, corrigeant les blancs peu fidèles automatiquement, afin de produire des clichés plus réalistes.

Est-ce que ce sera suffisant pour chiper des ventes à Samsung, Apple ou même OnePlus? Il faudra voir. À 799$US, l’appareil est dans la même gamme de prix que des rivaux haut de gamme. Un Pixel 4a plus abordable est-il à anticiper tôt l’an prochain? Pas impossible. Entre temps, Google n’indique pas précisément le volume de vente de ses produits mobiles, mais le Pixel 3 n’a pas été nécessairement le succès commercial espéré. Le Pixelbook lancé l’an dernier non plus, lui qui a été très rapidement retiré du catalogue de Google.

L’introduction d’un Pixelbook Go allégé et plus performant pourrait intéresser les gens cherchant un appareil pas trop coûteux constamment branché sur les services en nuage de Google, entre autres. Le Pixel 4 n’a peut-être pas une attache aux services en ligne aussi exclusive, les appareils Android ayant pas loin des mêmes services inclus d’office, ce qui risque de compliquer sa tâche.

Reste à voir si sa caméra, manifestement plus polyvalente que jamais, et l’attrait de l’écosystème Google attireront les acheteurs. Autrement dit, on saura si la stratégie d’informatique ambiante de Google va porter ses fruits.

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