(Photo: 123RF)
LE TAUREAU CONTRE L’OURS. Que vous soyez optimiste ou pessimiste, retrouvez l’analyse d’un titre en deux parties. Dans ce numéro, Intel. Choisissez votre camp!
Optimiste
– Avec leurs puces de 7 nanomètres (nm), Taiwan Semiconductor Manufacturing et Samsung semblent avoir pris une longueur d’avance sur Intel. Abhinav Davuluri, de Morningstar juge pourtant que ces plus petites puces ont une performance similaire à la puce de 10 nm d’Intel.
– En recourant à la sous-traitance, Intel pourrait accélérer l’innovation de ses produits et pourrait augmenter ses flux de trésorerie de 20 % à 25 %, croit Timothy Arcuri, d’UBS. L’analyste anticipe que l’entreprise de Santa Clara, en Californie, pourrait sous-traiter de 50 % à 80 % de ses activités dans un horizon de trois à cinq ans, comparativement à 20 % en ce moment.
– L’action d’Intel s’échange à 10 fois les bénéfices des 12 prochains mois tandis que son évaluation a généralement suivi celle du S&P 500 (26 fois) au cours des 20 dernières années. En comparaison, Nvidia s’échange à 47 fois. John Pitzer, de Crédit Suisse, estime qu’Intel est l’une des sociétés technologiques les plus sous-évaluées.
Pessimiste
– Intel prend du retard par rapport à son concurrent Taiwan Semiconductor Manufacturing. La société connaît des retards dans la transition des puces de 10 nm à celles de 7 nm, dont la production est reportée à 2022. Sa concurrente dit qu’elle sera prête à passer à la production de masse de puces de 3 nm d’ici 2022.
– Il n’y a pas de solutions faciles aux problèmes qui se dressent sur le chemin d’Intel, met en garde Vivek Arya, de BofA Securities, qui a abaissé sa recommandation de « neutre » à « sous-performance » en octobre dernier. Il note que la demande se déplace vers l’infonuagique, où la concurrence est plus forte et les marges moins élevées que le secteur des PC et des centres de données.
– À ceux qui nourrissent des espoirs quant à un éventuel recours accru à la sous-traitance, Vivek Arya estime que la société est trop grosse pour trouver un partenaire rapidement. Les litiges commerciaux entre les États-Unis et la Chine pourraient aussi compliquer la conclusion d’un partenariat. Cela pourrait mener à « des années d’incertitude », selon lui.