Le cofondateur de Hoola One, Jean-David Lantagne, mise à la fois sur la vente d’appareils qui enlèvent les petits morceaux de plastique sur les plages, mais sur un service de nettoyage des plages. (Photo: Courtoisie)
Gagnante du Défi Start-up Les Affaires 2020, Hoola One Technologies mise sur une stratégie hybride pour réussir.
En plus de vouloir commercialiser un appareil qui enlève les petits morceaux de plastique sur les plages, cette entreprise en démarrage développée par des étudiants ayant fréquenté l’Université de Sherbrooke compte aussi lancer un service de nettoyage de plages.
«On veut utiliser cela comme outil de marketing pour montrer les capacités de notre appareil. Cela nous permettra aussi d’avoir des revenus pour finaliser notre développement. Mais ça va vraiment être un modèle qu’on voudrait pour le long terme en combinant la vente d’appareils et l’offre de service de nettoyage», a expliqué le cofondateur de Hoola One, Jean-David Lantagne, en entrevue.
«On a aussi des clients qui veulent juste un service ponctuel et qui ne veulent pas acheter un appareil. Ce service serait offert pour le Canada et les États-Unis avec une petite équipe. Ce n’est pas pour l’international», a-t-il ajouté.
Au Texas
Hoola One travaille sur une nouvelle version de son appareil qui aspire les éclats de plastique et qui les sépare des autres débris végétaux ou minéraux, afin de pouvoir en disposer convenablement ou même de les recycler.
«Malheureusement, je ne peux pas expliquer exactement comment ça fonctionne, car on est en rédaction d’un brevet pour cette nouvelle technologie. On veut que cela soit breveté d’ici cet été, car on a un premier client pour une démonstration en juillet sur des plages au Texas», a dit Jean-David Lantagne.
«On a fait beaucoup d’améliorations pour répondre aux besoins des clients. La machine est plus transportable. On peut aller à des endroits où nos compétiteurs ne peuvent pas aller comme sur des plages accidentées. Cela nous donne un gros avantage concurrentiel», a-t-il précisé.
Hoola One a créé un appareil composé de modules, qui peut se décliner en différents formats, répondant à des besoins particuliers. «Par exemple, avec un gros module, on peut avoir une aspiration plus forte, tandis qu’avec un appareil plus petit, on peut aller dans des endroits inaccessibles», a déclaré le cofondateur.
«Notre capacité de traitement est beaucoup plus élevée qu’avec notre première machine. On peut traiter quatre fois plus de matière.»
Objectif 2022
L’entreprise espère offrir ses services de nettoyage de plages dès l’automne et commercialiser ses premiers appareils l’an prochain. Ses essais sur le terrain grâce au service de nettoyage lui permettront de mettre la touche finale à l’appareil avant de le vendre à des clients.
«Si on a déjà des ventes de service, donc des revenus, cela réduit le risque. Les investisseurs seront alors beaucoup plus enclins à embarquer avec nous dans l’aventure. On prévoit une ronde de financement pour 2022 pour la commercialisation», a soutenu Jean-David Lantagne.
En attendant que l’argent entre, l’équipe de trois personnes a décroché 150 000 $ du programme d’innovation d’Investissement Québec en janvier. Puisque la partie gouvernementale exige que l’entreprise verse 25% pour une contrepartie de 75%, Hoola Ona a puisé dans ses fonds, dont le 10 000 $ remporté l’an dernier au Défi Start-up Les Affaires, pour verser sa part.
«C’est bien, parce qu’on a réussi à développer une technologie sans diluer les parts de la compagnie», s’est réjoui Jean-David Lantagne.
Il veut d’ici cinq ans voir son entreprise être une «référence» pour l’enlèvement du plastique sur les plages, mais aussi pour son extraction des eaux usées.