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La Factry veut peaufiner vos compétences transversales

Catherine Charron|Mis à jour le 13 juin 2024

La Factry veut peaufiner vos compétences transversales

Forte de son expérience auprès de 375 travailleurs immigrants avec Canada Créatif, la Factry est prête à déployer son programme. (Photo: courtoisie)

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RHÉVEIL-MATIN. Après avoir permis à 375 nouveaux arrivants francophones de développer les compétences les plus recherchées sur le marché de l’emploi canadien, la Factry, l’école des sciences de la créativité, s’apprête à déployer en entreprise ou dans les programmes scolaires le contenu de cette formation.

«Ce n’est pas la fin, c’est le début de quelque chose d’autre», dit Hélène Godin, sa présidente-directrice générale, cofondatrice, et cheffe innovation pédagogique en marge de la soirée de clôture de la première édition de ce programme intitulé Canada Créatif.

S’inscrivant dans la foulée du programme Compétences pour réussir d’Emploi et Développement social Canada (EDSC), cette formation de 60 heures en présentiel et en ligne a débuté en février 2023 auprès de travailleurs du Québec, de l’Ontario, de l’Alberta, de la Colombie-Britannique et du Manitoba.

«On est venu cibler les “soft skills”, ce que j’appelle les “power skills”, explique-t-elle. Les participants ont appris à mieux collaborer, communiquer, à faire de l’écoute active, à faire preuve d’adaptabilité. […] Au-delà des compétences techniques, les employeurs cherchent des personnes qui seront appelées à une certaine mobilité à l’emploi.»

Cette formation a aussi permis à ces travailleurs francophones arrivés au pays depuis moins de cinq ans de se familiariser avec les dynamiques propres au marché de l’emploi canadien, et comment s’y démarquer pour «atteindre un emploi à la hauteur de leurs ambitions.»

L’objectif de Canada Créatif n’était pas de faire de l’insertion professionnelle, précise la dirigeante, mais bien de préparer ces candidats à obtenir des emplois de qualité.

N’empêche qu’il aura permis à certains de gravir les échelons du monde corporatif. Après seulement trois mois au sein du programme, plus du tiers des participants étaient parvenus à trouver l’emploi auquel ils aspiraient, en obtenant une promotion ou en changeant d’organisation.

Cela dit, c’est la confiance renouvelée en leur capacité qui est le plus parlant, d’après la cofondatrice du centre de formation. Près de 40% disaient même se sentir davantage reconnu au sein de leur équipe.

«Ce qui ressort le plus parmi nos participants, c’est ce gain de confiance qu’ils ont fait : 97% disent qu’elle a augmenté, indique-t-elle. Quand tu montes en confiance, tu montes en grade.»

 

Se tailler une place dans un marché parfois hermétique

Malgré les progrès des dernières années, les immigrants peinent encore souvent à se tailler une place sur le marché du travail, notamment dans la province, comme le rapportait l’Institut du Québec en février 2024.

Canada Créatif en a tenu compte dans sa formation. «Le programme outille les gens à mettre sur le CV les compétences recherchées. Ils peuvent expliquer par exemple comment ils sont capables de mieux collaborer.»

Leur capacité de mieux communiquer de ces acquis est névralgique afin de les faire valoir à un futur patron. «Ça amène une sécurité pour l’employeur et ça permet un dialogue qu’on n’avait peut-être pas auparavant», explique Hélène Godin.

 

Déploiement imminent

La PDG ne sait pas si une deuxième mouture de Canada Créatif financée par le EDSC verra le jour. Chose certaine, le contenu développé pour gagner ses compétences transversales sera recyclé afin d’en faire profiter la communauté d’affaires canadienne. Celui-ci s’adresse «à tout le monde», d’après elle, même aux employés déjà en poste.

Au-delà de les former et de s’assurer qu’ils maitrisent chacune de ces aptitudes, la Factry compte aussi outiller les organisations qui les emploient afin qu’elles puissent leur permettre de déployer leurs connaissances.

«On a vu à quel point ce programme a su générer des retombées positives chez les participants, se réjouit-elle. C’est tout aussi important [pour les employeurs de savoir] recevoir cette nouvelle génération de travailleurs notamment immigrants dotés de ces compétences.»

 

Télétravailler ou ne pas télétravailler, telle est la question qui cause des émois dans bien des entreprises.

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