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La pandémie a eu des effets négatifs lourds sur les familles

La Presse Canadienne|Publié le 01 juin 2021

La pandémie a eu des effets négatifs lourds sur les familles

Sept personnes sur dix ont eu davantage de difficulté à conjuguer travail, famille et études durant la pandémie. (Photo: 123RF)

La pandémie s’est avérée un lourd fardeau pour les familles et particulièrement pour les femmes.

Une enquête menée par la Coalition pour la conciliation famille−travail−études (CCFTÉ) auprès de 1009 personnes, dont 90% de femmes, démontre que sept personnes sur dix ont eu davantage de difficulté à conjuguer travail, famille et études durant la pandémie. Cette situation s’est particulièrement fait ressentir chez les parents étudiants et les familles monoparentales.

La fermeture des écoles, des services de garde et des garderies, l’accès difficile à un réseau de soutien, la pression de performance, l’impossibilité de visiter les proches et les proches aidés ainsi que le télétravail ont sévèrement miné la qualité de vie, la santé mentale et les revenus de nombreux répondants. 

Un peu plus des trois quarts d’entre eux (77%) rapportent que la pandémie a eu un impact sur leur santé mentale. 

Aussi, les personnes proches aidantes disent avoir vu leurs responsabilités augmenter avec la crise sanitaire, et ce, dans une proportion de 79%. Les proches aidants disent, dans des proportions similaires, avoir subi des impacts négatifs sur leur santé mentale et avoir eu de la difficulté à conjuguer leurs différents rôles. 

S’il a permis le maintien des activités de nombreuses entreprises, le télétravail a créé des difficultés pour de nombreux répondants qui n’avaient pas vraiment d’endroit adéquat à la maison pour s’y installer. Et pour la moitié des répondants, la scolarisation des enfants du primaire et du secondaire à la maison en même temps que le télétravail a représenté un casse−tête difficile à résoudre. 

La pandémie a par ailleurs eu un impact financier direct sur 17% des personnes sondées, qui disent avoir vu leur situation précarisée par la crise sanitaire.

L’enquête a également démontré que la pandémie a été très difficile pour les familles monoparentales, les étudiants, les familles recomposées, les personnes aux horaires de travail atypique, les communautés ethnoculturelles, les personnes travaillant dans les services essentiels et les femmes.

Fait à noter, les membres de communautés ethnoculturelles rapportent le plus faible pourcentage d’absence du travail en raison de symptômes liés à la COVID−19, soit 47% contre une moyenne de 55% pour le total de l’échantillon. Les auteurs de l’enquête croient que cela peut s’expliquer par le fait que les personnes issues de ces communautés occupent des emplois à plus faible revenu, non syndiqués qui n’offrent pas l’option d’avoir des absences rémunérées. 

Côté méthodologie, 1009 personnes ont répondu au sondage en ligne, entre le 18 mars et le 12 avril 2021. Les femmes constituent 90% de l’échantillon. Elles provenaient de toutes les régions administratives du Québec. La quasi−totalité (97%) occupaient un emploi durant la pandémie, pour la majorité dans les services essentiels (65%), et ont un ou plusieurs enfants qui habitent avec eux et elles (72%).