La plupart des parents appuient le port du masque dans les écoles
La Presse Canadienne|Publié le 12 octobre 2021Le sondage a révélé que 78% des personnes interrogées étaient favorables au port du masque dans les écoles. (Photo: La Presse Canadienne)
La majorité des répondants à un sondage pancanadien récemment publié se disent préoccupés par la propagation de la COVID-19 dans les écoles et souhaitent que les enfants et le personnel portent le masque.
Le sondage du Canadian Hub for Applied and Social Research de l’Université de la Saskatchewan a été réalisé par téléphone entre le 3 et le 28 septembre. Un millier de personnes ont été interrogées sur leurs préoccupations au sujet de la présence des enfants à l’école et leurs réflexions sur les mesures de santé publique qui devraient être en place.
La plupart des personnes interrogées (89%) ont affirmé avoir été vaccinées. Parmi ceux ayant des enfants âgés de 12 ans et plus qui sont admissibles à la vaccination, 81% ont dit que leurs enfants étaient également vaccinés.
«Ceux qui sont vaccinés sont plus susceptibles d’avoir des enfants qui sont vaccinés et veulent que les enfants et le personnel des écoles portent des masques», a déclaré le directeur de recherche Jason Disano.
Les parents ont surveillé de près le retour des enfants dans les salles de classe à travers le pays pendant la quatrième vague de la pandémie.
Le sondage révèle que les personnes interrogées étaient très confiantes face aux mesures mises en place dans les écoles fréquentées par leurs enfants.
M. Disano a indiqué qu’il était intéressant de constater que les parents non vaccinés étaient plus susceptibles de faire confiance à d’autres parents pour garder les enfants à la maison s’ils ont des symptômes.
«Cela correspond au point de vue de ceux qui ne sont pas vaccinés, qu’il y a un niveau de responsabilité individuelle», a-t-il déclaré.
De nombreux répondants (70%) ont déclaré qu’ils étaient toujours préoccupés par la propagation du virus dans les écoles de leur région. Soixante-neuf pour cent étaient également préoccupés par la propagation dans les établissements postsecondaires.
Les chercheurs ont mentionné que le sondage a une marge d’erreur de plus ou moins 3,1%, 19 fois sur 20 à l’échelle nationale.
Une poignée de manifestations ont eu lieu contre les exigences en matière de port du masque dans les écoles à travers le pays lorsque les enfants sont retournés en classe le mois dernier. Le sondage a révélé que 78% des personnes interrogées étaient favorables au port du masque dans les écoles.
Le Québec et les provinces des Prairies étaient moins susceptibles que les autres régions d’appuyer la mesure.
Les répondants des Prairies étaient également moins susceptibles de vouloir d’autres mesures de santé publique, y compris des restrictions sur les grands rassemblements publics ou la nécessité de s’isoler si une personne est déclarée positive à la COVID-19.
Les gouvernements de l’Alberta et de la Saskatchewan ont considérablement assoupli ou complètement supprimé les mesures de santé publique au cours de l’été. L’obligation de porter un masque et les exigences d’isolement ont été abandonnées.
À l’approche de la rentrée scolaire, les deux provinces ont connu une recrudescence des infections qui, selon les autorités, menaçaient de surcharger les hôpitaux. Les syndicats qui représentaient les enseignants des Prairies ont demandé plus de mesures sanitaires dans les écoles et dans la communauté.
«Les enseignants et le personnel scolaire font tout ce qui est en leur pouvoir pour protéger les élèves dans leurs salles de classe, mais sans mesures de protection cohérentes en place, les enfants de la Saskatchewan qui sont trop jeunes pour être vaccinés en paieront le prix», a déclaré le mois dernier Patrick Maze, le président de la Fédération des enseignants et des enseignantes de la Saskatchewan.
Certaines ordonnances de santé publique ont été rétablies. La Saskatchewan exige maintenant le port du masque dans toutes les écoles et l’Alberta l’exige pour les élèves dès la 4e année. Cette province a également rétabli la recherche des contacts dans les écoles et l’annonce publique des écoles où il y a des éclosions.
Les répondants au sondage en Ontario étaient plus susceptibles de vouloir que les masques soient obligatoires dans tous les lieux publics intérieurs et des restrictions sur le nombre de personnes dans les entreprises.
Les femmes étaient généralement plus favorables aux mesures de santé publique que les hommes, selon le sondage.
M. Disano a déclaré qu’il y avait beaucoup de fluctuations dans les opinions face aux mesures de santé publique à travers le Canada.
Les répondants de l’Ontario, du Québec et des Maritimes acceptaient davantage les directives, tandis que ceux des Prairies étaient plus susceptibles d’appuyer un assouplissement des mesures sur des éléments comme la taille des groupes.
Il a déclaré qu’il soupçonnait que le niveau d’épuisement pandémique des gens était également enraciné dans l’endroit où ils vivent et les restrictions actuelles là-bas.
Ceux qui en ont assez des restrictions les soutiennent moins pour commencer, a-t-il déclaré. Ils sont plus susceptibles de vivre dans des provinces où les mesures de santé publique ont été assouplies.
Le chercheur a constaté que «les opinions et les perceptions des gens sur ces lignes directrices reflètent les lignes directrices en place dans leurs régions respectives».
«Il semble que le gouvernement suive généralement l’opinion publique», a-t-il ajouté.