Jean-François Plante, directeur produit industriel et investissement à Rio Tinto Aluminium (Photo: courtoisie)
AUTOMOBILE. L’aluminium est de plus en plus utilisé dans le secteur automobile, parce qu’il s’agit d’un métal qui allège les véhicules. Ainsi, « il y a une réduction de la consommation de carburant et une augmentation de l’autonomie des véhicules électriques », souligne François Racine, PDG de l’organisme AluQuébec.
Si certains veulent remplacer des matières plus polluantes ou moins durables par l’aluminium, il y a également de plus en plus d’intérêt pour les métaux avec une faible empreinte environnementale. « Ce n’est pas encore un élément important dans le marché, mais c’est certainement en croissance et la demande sera accrue, souligne François Racine. Mais il ne faut pas se cacher que le prix demeure le principal critère. »
Rio Tinto, qui a lancé une nouvelle norme de transparence et de traçabilité pour l’industrie de l’aluminium en février – le label START –, constate qu’il y a un grand intérêt du côté du secteur de l’automobile. START permet entre autres de connaître la provenance du métal utilisé. « Ils vont connaître l’origine des roues et de quelle façon elles ont été fabriquées, explique Jean-François Laplante, directeur produit industriel et investissement à Rio Tinto Aluminium. Si l’aluminium provient de l’Inde, par exemple, cela signifie qu’il a été fabriqué avec du charbon, ce qui est plus polluant. »
La technologie de chaîne de blocs sûre est utilisée pour envoyer une fiche numérique au manufacturier, qui comprend une dizaine de critères. « Cela comprend la quantité de CO2 générée lorsque l’aluminium a été créé, la quantité d’eau et la source d’énergie utilisées ou encore la portion en métal recyclée, détaille Jean-François Laplante. Chaque fois que quelqu’un recevra un morceau de métal, il aura accès à ces données en scannant un code à barres. »