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L’écoute active, la clé d’une gestion plus dynamique

Claudine Bergeron|Publié le 01 avril 2022

L’écoute active, la clé d’une gestion plus dynamique

Elle est la clé d’une gestion plus dynamique où les leaders jouent davantage un rôle constructif. (Photo: 123RF)

BLOGUE INVITÉ. Les leaders inspirant(e)s stimulent les membres de leurs équipes afin de les inciter à se dépasser pour les amener au niveau supérieur. Une des principales caractéristiques qui les distinguent est leur grande capacité à faire de l’écoute active, car celle-ci leur permet de dynamiser leur leadership et de le rendre plus stimulant.

Cette technique les conduit notamment à mieux connaître les membres de leurs équipes, l’étendue de leurs compétences, leurs objectifs professionnels, leur sens de l’initiative, leur créativité, leur capacité à anticiper les écueils et à résoudre les problèmes. Elle les aide aussi à les responsabiliser, à prendre le pouls de l’ambiance de travail, à préciser les forces et les faiblesses de l’organisation et plus encore.

Bref, l’écoute active permet aux leaders inspirant(e)s d’accumuler un inestimable bagage de connaissances qu’ils et elles peuvent ensuite exploiter à travers leur leadership pour faire évoluer l’entreprise et ses gens selon les objectifs de croissance établis. Elle est la clé d’une gestion plus dynamique où les leaders jouent davantage un rôle constructif de guide, de déclencheur, de motivateur, de gestionnaire-coach plutôt qu’un rôle autoritaire de commandant. Aussi invraisemblable que cela puisse paraître aux non-initié(e)s, l’écoute active entraîne une gestion plus efficace que la gestion directive. Son incidence est également plus durable. Explorons pourquoi.

 

Qu’est-ce que l’écoute active?

D’emblée, lorsqu’on parle d’écoute, il est avant tout question d’exploiter sa faculté de recevoir de l’information plutôt que de donner des directives. Il faut donc être en état d’ouverture et voir l’écoute active comme un moyen de nourrir son leadership pour mieux le déployer ensuite et non, comme c’est à tort trop souvent le cas, comme une perte de temps qui ne mène à rien.

La présence du mot « active » signifie qu’il faut mettre ses interventions au service de son écoute. On doit entre autres s’en servir pour encourager les ressources à exprimer leurs idées (« Comment vois-tu les choses? »), leur faire sentir que leur expertise est reconnue (« Qu’est-ce que tu suggères? »), les inviter à préciser leur pensée pour bien la comprendre (« Que veux-tu dire par…? »), les inciter à proposer leurs solutions (« As-tu une idée pour améliorer ou résoudre la situation? »).

Bien dirigée, l’écoute active vous permet d’accroître vos connaissances sur votre milieu de travail et d’optimiser l’utilisation des compétences de votre personnel au bénéfice de son développement et de celui de l’entreprise.

 

Le leadership au profit de la culture d’entreprise

Contrairement à ce que pensent plusieurs adeptes de la gestion directive, l’écoute active n’est pas un processus passif qui fait ombrage à leur leadership. C’est plutôt un processus qui le renforce, mais en douceur, ce qui peut les déstabiliser, car cela va à l’encontre de leurs habitudes de gestion.

Le leadership se manifeste différemment avec l’écoute active. Comme nous l’avons évoqué précédemment, il prend davantage la forme du mentorat. On ne fait pas de l’écoute active en pensant qu’on a raison, car on se met alors en position de fermeture, ce qui est un véritable éteignoir pour le personnel. Les interventions se font plutôt lorsque l’employé(e) à qui on parle se répète, est à court d’idées ou change de sujet. Autrement dit, lorsque cette personne semble dans un cul-de-sac.

Le moment est alors venu de partager son expérience pour guider l’employé(e) afin de l’aider à voir plus clair, à sortir des sentiers battus, à puiser plus loin dans ses compétences. L’objectif n’est pas de lui donner des directives, mais de lui faire confiance, de lui ouvrir de nouvelles perspectives, de l’aider à se développer afin d’être une partie intégrante de la solution. L’employé(e) sentira alors que ses compétences sont respectées, qu’il ou elle est apprécié(e) à sa juste valeur et encouragé(e) à évoluer au sein de l’organisation.

Certes, l’écoute active demande plus d’engagement au départ. L’investissement s’avère toutefois payant à moyen et long termes, car elle contribue à créer une gestion plus dynamique qui favorise l’établissement d’une culture d’entreprise plus forte et un sentiment d’appartenance plus grand chez le personnel. En cette période de pénurie de main-d’œuvre, est-il besoin de vous préciser les précieux bénéfices que peut procurer à votre organisation une approche qui, à la fois, stimule vos employé(e)s, contribue à leur mieux-être et facilite leur rétention?