Legault demandera à Trudeau les pleins pouvoirs en immigration
La Presse Canadienne|Mis à jour le 13 juin 2024Les deux premiers ministres se rencontrent vendredi à Montréal pour discuter de la situation. (Photo: La Presse Canadienne)
Le premier ministre François Legault demandera à son homologue fédéral Justin Trudeau, vendredi, le rapatriement au Québec de tous les pouvoirs en immigration.
C’est ce qu’il a laissé savoir jeudi en réponse à une question du chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon.
Les deux premiers ministres se rencontrent vendredi à Montréal pour discuter de la situation que François Legault juge inquiétante en immigration: il réclame la diminution du nombre d’immigrants temporaires et de demandeurs d’asile.
Au 31 décembre, le Québec accueillait 160 651 demandeurs d’asile, ce qui représente 55,6% du total au pays et ce qui met beaucoup de pression sur la prestation des services.
«Oui, ça va faire partie des points, c’est moi qui a demandé la rencontre avec Justin Trudeau, puis ça va faire partie de mes demandes, donc, de rapatrier tous les pouvoirs en matière d’immigration», a-t-il déclaré à la période de questions.
«Coup de théâtre ce matin», a écrit par la suite le chef péquiste dans le réseau X en avouant avoir été dérouté.
«Ça fait maintenant trois ans et demi que je suis chef du PQ, ça fait trois ans et demi que je demande constamment au premier ministre de tenir sa promesse et de demander formellement l’obtention d’Ottawa des pleins pouvoirs en immigration. Je ne m’attendais pas à ça, mais en réponse à ma énième question sur cet enjeu, le premier ministre a finalement répondu par l’affirmative.»
François Legault songe déjà à un plan B en cas de refus du fédéral de lui transférer tous les pouvoirs en immigration.
«On va évaluer nos options, a-t-il évoqué. Il y a des options qui se présentent, on est déjà en train de les évaluer.»
La revendication des pleins pouvoirs en immigration pour le Québec fait partie du programme de la Coalition avenir Québec (CAQ) depuis 2015, mais jamais le parti n’a réussi à obtenir gain de cause.
Patrice Bergeron, La Presse Canadienne