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L’élan d’Industrielle Alliance tire-t-il à sa fin?

Stéphane Rolland|Édition de mars 2020

L’élan d’Industrielle Alliance tire-t-il à sa fin?

(Photo: 123RF)

LE TAUREAU CONTRE L’OURS. Que vous soyez optimiste ou pessimiste, retrouvez l’analyse d’un titre en deux parties. Dans ce numéro, Industielle Alliance. Choisissez votre camp!


Optimiste

> Même si l’assureur de Québec prévoit un rythme de croissance moins rapide en 2020, ses bénéfices devraient tout de même continuer de croître. Mario Mendoca, de Valeurs mobilières TD, pense même que la croissance du bénéfice sera supérieure à celle des autres banques et assureurs canadiens en 2020 et 2021.

> À plus long terme, après avoir intégré les acquisitions et augmenté sa flexibilité financière, la société pourrait continuer de faire des acquisitions dans le secteur de la garantie automobile prolongée aux États-Unis, un marché fragmenté.

> Industrielle Alliance, dont la rentabilité fluctuait le plus en fonction des taux d’intérêt parmi ses semblables, a considérablement réduit son exposition et est désormais la moins sensible à ce risque. Cet accomplissement s’est fait sans sacrifier la rentabilité.

> Grâce aux bénéfices qui sont moins sensibles aux taux d’intérêt et à l’acquisition d’entreprises de garantie automobile, les bénéfices de l’entreprise deviennent de « meilleure qualité », croit Paul Holden, de Marchés mondiaux CIBC. Cet avantage mérite un multiple plus élevé, selon lui.

 

Pessimiste

> Les prévisions de la direction laissent entendre que la croissance du bénéfice par action sera plus modeste en 2020, entre 0,6 % et 10,2 %, comparativement à une progression de 13 % en 2019.

> Maintenant que la société a déployé une bonne partie de son capital excédentaire, la priorité devrait être de se redonner de la flexibilité financière, ce qui limite les occasions d’investissements à court terme.

> Scott Chan, de Canaccord Genuity, croit que les plus récentes acquisitions n’ajouteront rien au bénéfice et que les transactions passées n’apporteront qu’une contribution modeste à la croissance.

> Les dépenses seront plus élevées en 2020 en raison des investissements technologiques, des normes comptables IFRS 17 et d’autres projets de croissance.

> Sumit Malhotra, de Banque Scotia, pense que les bonnes nouvelles sont déjà prises en compte dans l’évaluation. Le titre s’échange à 10,33 fois les prévisions de bénéfices des douze prochains mois du consensus des analystes, selon Reuters.

Sources : Banque Scotia, Canaccord Genuity, CIBC Marchés mondiaux, RBC Marchés des capitaux, Valeurs mobilières Banque TD