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Les défis des chefs (3): Paul St-Pierre-Plamondon doit survivre

Raphaël Melançon|Mis à jour le 26 avril 2024

Les défis des chefs (3): Paul St-Pierre-Plamondon doit survivre

Paul St-Pierre Plamondon (Photo: UnPingouin / CC)

Le coup de départ est officiellement donné: le Québec vibrera au rythme des élections pour les cinq prochaines semaines. Avec cinq principaux partis sur les rangs, la dynamique de cette campagne risque d’être radicalement différente par rapport aux années précédentes. Au cours des prochains jours, à raison d’un chef par jour, nous vous présentons un tour d’horizon des forces en place et des principaux défis qui attendent les chefs de partis d’ici le scrutin du 3 octobre.
Les déboires du PLQ sont aussi liés à ceux du PQ; comme deux cartes dans un château de cartes, les deux partis se tenaient l’un et l’autre, se faisant jadis mutuellement contrepoids autour de la question nationale. L’appui à la souveraineté étant au plus bas, les deux partis traditionnels semblent en perdre leurs repères, voire même leur raison d’être.Et pourtant, cela n’empêche pas le Parti Québécois d’axer audacieusement sa campagne autour de l’indépendance. Plutôt que de mettre la pédale douce sur la question, celui que l’on surnomme PSPP appuie à fond sur l’accélérateur, et ce même si les deux tiers des Québécois n’ont pas d’appétit pour la chose, quitte à foncer dans le mur à toute vitesse. Un pari pour le moins risqué.Avec son style parfois très professoral et intellectuel qui n’est pas sans rappeler celui d’un autre grand souverainiste, Jacques Parizeau, celui qui est diplômé d’Oxford devra tenter de mieux connecter avec l’électeur moyen, au-delà de son noyau de souverainistes purs et durs. En misant presque tout sur un seul enjeu à la popularité défaillante, ça ne sera assurément pas évident pour le PQ. L’indépendance a beau être le ciment qui maintient les militants péquistes unis malgré leurs difficultés, elle pourrait aussi être le boulet qui mènera à sa perte définitive…Le défi est donc de taille pour le jeune chef, puisqu’au lendemain du 3 octobre, il pourrait bien ne plus rester grand-chose du parti de René Lévesque, dont on célèbre ironiquement cette année le 100e anniversaire de naissance. Au-delà de Matane-Matapédia, où Pascal Bérubé semble solidement en selle, le PQ est en danger d’être rayé de la carte dans pratiquement toutes les circonscriptions qu’il détenait au moment de la dissolution de l’Assemblée nationale, dimanche. La présence de Véronique Hivon, qui fait assidûment campagne aux côtés de sa successeure Véronique Venne dans Joliette, pourrait aussi être un facteur déterminant dans cette circonscription lanaudoise, ultime bastion péquiste à l’est de Québec, que la CAQ espère depuis longtemps ravir au PQ.
Les déboires du PLQ sont aussi liés à ceux du PQ; comme deux cartes dans un château de cartes, les deux partis se tenaient l’un et l’autre, se faisant jadis mutuellement contrepoids autour de la question nationale. L’appui à la souveraineté étant au plus bas, les deux partis traditionnels semblent en perdre leurs repères, voire même leur raison d’être.
Et pourtant, cela n’empêche pas le Parti Québécois d’axer audacieusement sa campagne autour de l’indépendance. Plutôt que de mettre la pédale douce sur la question, celui que l’on surnomme PSPP appuie à fond sur l’accélérateur, et ce même si les deux tiers des Québécois n’ont pas d’appétit pour la chose, quitte à foncer dans le mur à toute vitesse. Un pari pour le moins risqué.
Avec son style parfois très professoral et intellectuel qui n’est pas sans rappeler celui d’un autre grand souverainiste, Jacques Parizeau, celui qui est diplômé d’Oxford devra tenter de mieux connecter avec l’électeur moyen, au-delà de son noyau de souverainistes purs et durs. En misant presque tout sur un seul enjeu à la popularité défaillante, ça ne sera assurément pas évident pour le PQ. L’indépendance a beau être le ciment qui maintient les militants péquistes unis malgré leurs difficultés, elle pourrait aussi être le boulet qui mènera à sa perte définitive…
Le défi est donc de taille pour le jeune chef, puisqu’au lendemain du 3 octobre, il pourrait bien ne plus rester grand-chose du parti de René Lévesque, dont on célèbre ironiquement cette année le 100e anniversaire de naissance. Au-delà de Matane-Matapédia, où Pascal Bérubé semble solidement en selle, le PQ est en danger d’être rayé de la carte dans pratiquement toutes les circonscriptions qu’il détenait au moment de la dissolution de l’Assemblée nationale, dimanche. La présence de Véronique Hivon, qui fait assidûment campagne aux côtés de sa successeure Véronique Venne dans Joliette, pourrait aussi être un facteur déterminant dans cette circonscription lanaudoise, ultime bastion péquiste à l’est de Québec, que la CAQ espère depuis longtemps ravir au PQ.

Le coup de départ est officiellement donné: le Québec vibrera au rythme des élections pour les cinq prochaines semaines. Avec cinq principaux partis sur les rangs, la dynamique de cette campagne risque d’être radicalement différente par rapport aux années précédentes. Au cours des prochains jours, à raison d’un chef par jour, nous vous présentons un tour d’horizon des forces en place et des principaux défis qui attendent les chefs de partis d’ici le scrutin du 3 octobre.

BLOGUE INVITÉ. Les déboires du PLQ sont aussi liés à ceux du PQ; comme deux cartes dans un château de cartes, les deux partis se tenaient l’un et l’autre, se faisant jadis mutuellement contrepoids autour de la question nationale. L’appui à la souveraineté étant au plus bas, les deux partis traditionnels semblent en perdre leurs repères, voire même leur raison d’être.

Et pourtant, cela n’empêche pas le Parti Québécois d’axer audacieusement sa campagne autour de l’indépendance. Plutôt que de mettre la pédale douce sur la question, celui que l’on surnomme PSPP appuie à fond sur l’accélérateur, et ce même si les deux tiers des Québécois n’ont pas d’appétit pour la chose, quitte à foncer dans le mur à toute vitesse. Un pari pour le moins risqué.

Avec son style parfois très professoral et intellectuel qui n’est pas sans rappeler celui d’un autre grand souverainiste, Jacques Parizeau, celui qui est diplômé d’Oxford devra tenter de mieux connecter avec l’électeur moyen, au-delà de son noyau de souverainistes purs et durs. En misant presque tout sur un seul enjeu à la popularité défaillante, ça ne sera assurément pas évident pour le PQ. L’indépendance a beau être le ciment qui maintient les militants péquistes unis malgré leurs difficultés, elle pourrait aussi être le boulet qui mènera à sa perte définitive…

Le défi est donc de taille pour le jeune chef, puisqu’au lendemain du 3 octobre, il pourrait bien ne plus rester grand-chose du parti de René Lévesque, dont on célèbre ironiquement cette année le 100e anniversaire de naissance. Au-delà de Matane-Matapédia, où Pascal Bérubé semble solidement en selle, le PQ est en danger d’être rayé de la carte dans pratiquement toutes les circonscriptions qu’il détenait au moment de la dissolution de l’Assemblée nationale, dimanche. La présence de Véronique Hivon, qui fait assidûment campagne aux côtés de sa successeure Véronique Venne dans Joliette, pourrait aussi être un facteur déterminant dans cette circonscription lanaudoise, ultime bastion péquiste à l’est de Québec, que la CAQ espère depuis longtemps ravir au PQ.

 

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