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Les salaires des patrons de la French Tech en forte hausse

AFP|Publié le 07 janvier 2022

Les salaires des patrons de la French Tech en forte hausse

Un quart des fondateurs touche une rémunération fixe annuelle supérieure à 153 000 euros, qui s'est appréciée depuis 2019 de 17%.

Paris — Les rémunérations des dirigeants fondateurs des jeunes pousses de la French Tech ont bondi en moyenne de 30% depuis 2019, a révélé vendredi une étude de The Galion Project, un groupement d’intérêts des entrepreneurs du secteur.

Selon cette étude, qui s’appuie sur 192 sociétés, le salaire annuel brut médian des fondateurs s’élève à 120 000 euros, et leur hausse s’explique par «le choc de la COVID (…) largement bénéficiaire pour la grande majorité» des sociétés technologiques, et l’explosion des montants des levées de fonds.       

Un quart des fondateurs touche une rémunération fixe annuelle supérieure à 153 000 euros, qui s’est appréciée depuis 2019 de 17%. «La dispersion des salaires s’est donc un peu réduite entre les plus gros salaires et ceux de la majorité des fondateurs», souligne The Galion Project.

Selon Jean-Baptiste Rudelle, cofondateur de l’ex-fleuron de la French Tech Criteo et président de The Galion Project, cette hausse est un «rattrapage», car «les salaires des fondateurs étaient plutôt 30, voire 40% en dessous de leur valeur sur le marché du travail.»

«À un moment, leur niveau de salaire dépassera celui qu’ils pourraient obtenir en tant que manager dirigeant dans une grande entreprise», a-t-il déclaré aux Échos.

En plus de cette rémunération fixe, une «petite moitié des répondants» à l’étude dispose d’une part variable versée en fonction de la performance réalisée par l’entreprise, et qui contribue à élever la rémunération médiane brute à 130 000 euros.

Les fondateurs des start-up comptent plus généralement sur la hausse de la valorisation de leurs actions et les gains issus d’options sur titres. 

L’étude révèle par ailleurs que «l’écart de salaires entre fondateurs et fondatrices est très significatif avec une médiane de salaire inférieure de 33% pour les femmes». La situation s’est détériorée depuis 2019 où l’écart était de 28%.

«L’écart très net observé est fortement lié aux montants levés», plus faibles chez les fondatrices que chez les fondateurs, justifie l’étude. Mais ce facteur seul n’est pas suffisant pour expliquer pourquoi l’augmentation des dernières années a «bénéficié beaucoup plus aux hommes qu’aux femmes», admet le think tank.