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Jenny Ouellette

Humainement prospère

Jenny Ouellette

Expert(e) invité(e)

L’étoffe d’un bon boss

Jenny Ouellette|Édition de la mi‑octobre 2021

L’étoffe d’un bon boss

(Photo: Kraken images pour Unsplash)

CHRONIQUE. Un phénomène alarme nos voisins du Sud. La « Grande Démission » est une vague de départs sans précédent. Depuis le printemps, 20 millions d’employés ont démissionné et cette tendance s’accélère, selon les médias américains. Nul n’est capable d’expliquer la raison exacte de ce phénomène. Au Québec s’ajoute la pénurie de main-d’œuvre, qui nous garde occupés. Bien que ces problèmes existent, il y a une autre réalité que j’observe aux premières loges lorsque je certifie les bons employeurs depuis maintenant quatre ans. Appelons-la le « phénomène des bons patrons ». 

Il y a de quoi inspirer les gestionnaires et les propriétaires d’entreprise : taux de roulement faible, augmentation du taux de rétention, faible ou absence de maladies professionnelles, amélioration de la productivité, collaboration et culture saine. Ce sont des entreprises où il fait bon travailler. Elles parviennent à fidéliser leurs employés et à attirer davantage de chercheurs d’emploi. Évidemment, elles sont aussi touchées par la pénurie de main-d’œuvre, mais à moins grande échelle. C’est la croissance qui motive les embauches, pas les conflits internes ni les départs issus de maux organisationnels.

 

«Moi, j’ai un bon boss»

Si certains songent à démissionner, d’autres n’envisagent pas ce scénario. Très mobilisés, ces travailleurs valorisent leurs collègues, aiment leur emploi, vantent l’entreprise dans laquelle ils s’épanouissent et disent tout haut : « Moi, j’ai un bon « boss ». » Lorsqu’une personne dit cette phrase, je sais qu’elle a probablement raison. Nul ne s’invente bon patron; c’est un titre qu’on obtient de son équipe. Cela ne vient toutefois pas seul. Il y a des points communs et une approche humaine à adopter pour faire partie de cette catégorie de leaders. En voici quelques-uns que tout gestionnaire peut appliquer dès maintenant. 

 

Écouter et se connaître

L’écoute de soi et de l’autre est un excellent point de départ pour un gestionnaire qui souhaite être un bon patron. Questionner les employés sur les sujets qui les concernent, puis leur revenir quelque temps après pour les informer de la suite du projet. Il faut être à l’écoute dès les premiers contacts avec un employé. 

Par exemple, lors d’une entrevue d’embauche, je pose la question: « Qu’est-ce qu’un bon « boss » pour vous ? » C’est plus simple d’être un bon patron pour une personne lorsqu’on connaît la réponse à cette question.

Il faut aussi se connaître comme gestionnaire afin de rester authentique à soi-même si on occupe cette position de leader et de gestionnaire. Lorsqu’un leader parvient à laisser tomber les masques et à demeurer authentique, il inspire les autres à faire de même. C’est tout le monde qui en bénéficie : employés, gestionnaires et l’entreprise.

 

Management et leadership

Grace Murray Hopper, la célèbre informaticienne et conceptrice du langage Cobol, révèle une clé importante en gestion selon moi. Dans sa citation « Manage things, lead people », elle pointe deux grands axes sur lesquels un gestionnaire doit se développer : 

Le management 

Le leadership bienveillant

 

À quoi reconnaît-on un bon patron ? 

La probité. Issue du mot latin « probitas », il signifie honnêteté, droiture, vertu et intégrité. Un bon patron est bienveillant et ses actions sont honnêtes. Il donne envie de le suivre et de s’impliquer pour la cause à laquelle il se voue et se rend responsable. Il peut s’agir de la mission organisationnelle, la croissance ou le bien-être de son équipe. Pour sa cause, il est capable de s’élever au-dessus de son propre égo. Ce faisant, on reconnaît son leadership influent tout comme la qualité de ses décisions, qui sont orientées vers le bien de l’entreprise et de son équipe. Il pense et parle au « nous. »

C’est à cela qu’on reconnaît l’étoffe d’un.e bon.ne patron.ne. 

 

Et l’avenir, lui ?

Les bons patrons ne sont plus ceux qui mènent à de bons résultats financiers à tout prix, mais bien ceux qui savent les atteindre tout en étant humains. Le phénomène des bons patrons permet enfin de générer des milieux de travail épanouissants, de réduire les cas de harcèlement, de générer des entreprises plus profitables, d’accroître la performance des entreprises, de prévenir les effets néfastes des « burnouts » évitables et d’être une société plus prospère avec des gens sainement performants. Qui sommes-nous, si ce n’est que des gens qui demandent à bien vivre dans une économie abondante pour les travailleurs, les entreprises et la société ? 

 

Un phénomène alarme nos voisins du Sud. La « Grande Démission » est une vague de départs sans précédent. Depuis le printemps, 20 millions d’employés ont démissionné et cette tendance s’accélère, selon les médias américains. Nul n’est capable d’expliquer la raison exacte de ce phénomène. Au Québec s’ajoute la pénurie de main-d’œuvre, qui nous garde occupés. Bien que ces problèmes existent, il y a une autre réalité que j’observe aux premières loges lorsque je certifie les bons employeurs depuis maintenant quatre ans. Appelons-la le « phénomène des bons patrons ». 
Il y a de quoi inspirer les gestionnaires et les propriétaires d’entreprise : taux de roulement faible, augmentation du taux de rétention, faible ou absence de maladies professionnelles, amélioration de la productivité, collaboration et culture saine. Ce sont des entreprises où il fait bon travailler. Elles parviennent à fidéliser leurs employés et à attirer davantage de chercheurs d’emploi. Évidemment, elles sont aussi touchées par la pénurie de main-d’œuvre, mais à moins grande échelle. C’est la croissance qui motive les embauches, pas les conflits internes ni les départs issus de maux organisationnels.
« Moi, j’ai un bon «boss» »
Si certains songent à démissionner, d’autres n’envisagent pas ce scénario. Très mobilisés, ces travailleurs valorisent leurs collègues, aiment leur emploi, vantent l’entreprise dans laquelle ils s’épanouissent et disent tout haut : « Moi, j’ai un bon « boss ». » Lorsqu’une personne dit cette phrase, je sais qu’elle a probablement raison. Nul ne s’invente bon patron; c’est un titre qu’on obtient de son équipe. Cela ne vient toutefois pas seul. Il y a des points communs et une approche humaine à adopter pour faire partie de cette catégorie de leaders. En voici quelques-uns que tout gestionnaire peut appliquer dès maintenant. 
Écouter et se connaître
L’écoute de soi et de l’autre est un excellent point de départ pour un gestionnaire qui souhaite être un bon patron. Questionner les employés sur les sujets qui les concernent, puis leur revenir quelque temps après pour les informer de la suite du projet. Il faut être à l’écoute dès les premiers contacts avec un employé. 
Par exemple, lors d’une entrevue d’embauche, je pose la question : « Qu’est-ce qu’un bon « boss » pour vous ? » C’est plus simple d’être un bon patron pour une personne lorsqu’on connaît la réponse à cette question.
Il faut aussi se connaître comme gestionnaire afin de rester authentique à soi-même si on occupe cette position de leader et de gestionnaire. Lorsqu’un leader parvient à laisser tomber les masques et à demeurer authentique, il inspire les autres à faire de même. C’est tout le monde qui en bénéficie : employés, gestionnaires et l’entreprise.
Management et leadership
Grace Murray Hopper, la célèbre informaticienne et conceptrice du langage Cobol, révèle une clé importante en gestion selon moi. Dans sa citation « Manage things, lead people », elle pointe deux grands axes sur lesquels un gestionnaire doit se développer : 
Le management 
Le leadership bienveillant
À quoi reconnaît-on un bon patron ? 
La probité. Issue du mot latin « probitas », il signifie honnêteté, droiture, vertu et intégrité. Un bon patron est bienveillant et ses actions sont honnêtes. Il donne envie de le suivre et de s’impliquer pour la cause à laquelle il se voue et se rend responsable. Il peut s’agir de la mission organisationnelle, la croissance ou le bien-être de son équipe. Pour sa cause, il est capable de s’élever au-dessus de son propre égo. Ce faisant, on reconnaît son leadership influent tout comme la qualité de ses décisions, qui sont orientées vers le bien de l’entreprise et de son équipe. Il pense et parle au « nous. »
C’est à cela qu’on reconnaît l’étoffe d’un.e bon.ne patron.ne. 
Et l’avenir, lui ?
Les bons patrons ne sont plus ceux qui mènent à de bons résultats financiers à tout prix, mais bien ceux qui savent les atteindre tout en étant humains. Le phénomène des bons patrons permet enfin de générer des milieux de travail épanouissants, de réduire les cas de harcèlement, de générer des entreprises plus profitables, d’accroître la performance des entreprises, de prévenir les effets néfastes des « burnouts » évitables et d’être une société plus prospère avec des gens sainement performants. Qui sommes-nous, si ce n’est que des gens qui demandent à bien vivre dans une économie abondante pour les travailleurs, les entreprises et la société ?