L’indépendance de la Banque du Canada serait la clé de la reprise
La Presse Canadienne|Publié le 04 mai 2020La première sous-gouverneure de la banque centrale, Carolyn Wilkins (Photo: Sean Kilpatrick/ La Presse canadienne)
Le maintien de l’indépendance de la Banque du Canada sera essentiel pour aider l’économie pendant et après la pandémie de COVID-19, a fait valoir lundi la numéro deux de la banque centrale.
Dans le texte d’un discours livré lundi à l’Institut C.D. Howe, la première sous-gouverneure de la banque centrale, Carolyn Wilkins, a indiqué que la politique monétaire de la banque visait à garantir aux entreprises et aux particuliers un accès aux marges de crédit et aux prêts à court terme, et aider à stimuler la demande lors de la reprise attendue, avec de faibles taux d’intérêt.
Le bilan de la banque a plus que triplé ces dernières semaines. Il est passé d’environ 120 milliards $ au début mars, soit avant le confinement généra, à environ 385 milliards $ la semaine dernière.
Selon Mme Wilkins, le risque financier pour les contribuables est faible en raison des restrictions entourant les programmes d’achat d’obligations fédérales, provinciales et privées.
Mais elle a également souligné que toutes les actions d’Ottawa et de la banque centrale feraient grimper les dettes publiques et privées par rapport à leur niveau précédent la pandémie et les mesures qui ont essentiellement gelé l’activité économique.
Pour gérer la situation économique post-pandémie, la banque devra prendre des décisions visant à contrôler les prix afin qu’ils n’augmentent pas ou ne baissent pas trop rapidement, a-t-elle précisé.