(Photo: 123RF)
LE TAUREAU CONTRE L’OURS. Que vous soyez optimiste ou pessimiste, retrouvez l’analyse d’un titre en deux parties. Dans ce numéro, Loblaw. Choisissez votre camp!
Optimiste
– L’action de Loblaw s’échange à 13,5 fois les prévisions de bénéfices des 12 prochains mois, comparativement à 17,8 fois pour le titre de Metro. Irene Nattel, de RBC Marchés des capitaux, juge que Metro mérite une évaluation plus élevée en raison d’une meilleure exécution, mais elle trouve que l’écart actuel est trop grand.
– Il est vrai que la COVID-19 a désavantagé Loblaw en raison d’une part plus importante de ses ventes générées par les produits de beauté (Pharmaprix) et par les vêtements (Joe Fresh). Bien qu’il préfère attendre avant de bonifier sa recommandation « conserver », Chris Li, de Desjardins Marché des capitaux, reconnaît que ce désavantage fait en sorte que, des trois grands épiciers canadiens, Loblaw est le mieux positionné pour profiter d’un retour à la normale.
– Les investissements technologiques de Loblaw devraient lui permettre de se démarquer de ses concurrents dans les prochaines années, croit Irene Nattel. Ces efforts augmentent les chances que la société se retrouve « en tête en 2025 », selon elle.
Pessimiste
– Malgré l’engouement pour le secteur de l’épicerie, la COVID-19 a plombé les bénéfices en raison d’une augmentation des dépenses. La baisse des ventes de certains items, comme les produits de beauté et les vêtements, représente aussi un défi. Patricia Baker, de Banque Scotia, pense qu’il faudra encore plusieurs trimestres avant que la situation ne se rétablisse.
– Chris Li, de Desjardins Marché des capitaux, anticipe une augmentation de l’intensité de la concurrence dans les offres promotionnelles de la part des enseignes à bas prix, menée entre autres par Walmart et FreshCo (une enseigne de Sobey’s dans l’Ouest canadien et l’Ontario).
– Au contraire, Nicholas Johnson, de Morningstar, doute que Loblaw soiten mesure de créer un fossé durable entre elle et ses concurrents.
– Loblaw se démarque grâce à ses marques privées (Le Choix du Président et Sans nom), admet Nicholas Johnson. Il émet toutefois l’hypothèse que cette victoire représente un coup d’épée dans l’eau en raison des dépenses que ses marques privées entraînent.