Lorsque les investisseurs craignent une récession sur fond de risques géopolitiques, la valeur du métal jaune prend de la vigueur. (Photo: 123RF)
BLOGUE INVITÉ. On dit d’une bonne affaire qu’elle est de «l’or en barre»! Dans le secteur minier, malgré les aléas de la situation économique actuelle, l’exploitation d’une mine d’or s’avère toujours un excellent pari! Coup d’œil 2023 sur un métal qui fascine les investisseurs… depuis la nuit des temps.
L’or se porte (encore) bien, révèle le dernier rapport du groupe S&P Capital IQ du 23 janvier 2023 – qui fait lui-même écho au World Gold Council, qui publiait les résultats des minières mondiales au terme du quatrième trimestre 2022.
Le mouvement est connu.
Lorsque les investisseurs craignent une récession sur fond de risques géopolitiques, la valeur du métal jaune prend de la vigueur.
Et tout indique que la spirale se poursuivra: plus le risque d’une récession mondiale augmentera en 2023, plus les investisseurs achèteront de l’or.
En fait, depuis la pandémie, l’or surclasse tous les marchés, alors que l’argent et le platine se négocient à la baisse.
De fait, le précieux métal a atteint des sommets en 2020, puis a connu une légère diminution en 2021, pour reprendre de la vigueur en 2022.
Chose certaine, depuis quelques années, sa valeur dépasse amplement les prix d’il y a cinq, dix ou vingt ans.
Un prix moyen de 1 800 $ US en 2022
Pour l’année 2022, le prix moyen de l’or s’est établi à 1 800 dollars américains l’once.
Cet engouement pour l’or produit un effet structurant sur l’industrie.
Même si la façon traditionnelle de s’intéresser à l’or persiste (celle de se procurer des lingots et/ou des onces), de nombreuses personnes ou sociétés achètent des actions aurifères ou investissent dans des projets d’exploration.
Globalement, la production canadienne de la plupart des métaux est demeurée robuste en 2022.
Dans le marché de l’or, les minières ont bouclé l’année avec une production de 6,9 millions d’onces, ce qui place le Canada au cinquième rang des producteurs mondiaux.
Et les analystes se montrent optimistes pour l’avenir.
Selon les évaluations de S&P Global Commodity Insights, la production des actifs aurifères canadiens devrait augmenter de 61 % entre 2022 et 2025.
Les autres métaux sont moins dynamiques
La performance des autres métaux est moins spectaculaire.
Ainsi, le Canada a glissé à la quatrième place pour la production mondiale de palladium, tandis qu’il se classe deuxième pour l’uranium.
Le pays demeure à la traîne dans la production de métaux de base, avec un classement en dehors du top 10 pour la production de cuivre, de zinc et de cobalt.
Bien que le Canada se classe au sixième rang des producteurs de nickel, il ne représente que 4 % de la production mondiale.
De plus, les coûts d’exploitation des mines de nickel canadiennes sont supérieurs à la moyenne mondiale.
Les budgets d’exploration au Canada ont augmenté de 29 % de 2021 à 2022, pour atteindre 2,68 milliards de dollars, un sommet en dix ans.
En 2022, S&P Global Commodity Insights a identifié 651 entreprises explorant des métaux non ferreux au Canada en 2022 – un autre sommet en 10 ans – comparativement à 583 en 2021.
Ces investissements devraient aider le Canada à conserver son importance sur l’échiquier mondial.
Comme on le constate, l’or représente toujours un actif sûr.
Sa valeur augmente pendant les périodes d’incertitude.
C’est probablement le seul métal qui répond à la fois aux impératifs cycliques et anticycliques de l’économie.