(Photo: Martin Reisch pour Unsplash)
BLOGUE INVITÉ. En début d’année, j’ai pensé reprendre la rédaction de billets pour lesaffaires.com, après cinq années d’absence. J’étais alors bien loin de me douter que nous allions traverser ensemble une période si particulière, c’est le moins qu’on puisse dire. Pourtant, c’est ce contexte difficile, justement, qui me pousse à partager mes observations, et surtout, à explorer des pistes de solutions avec vous.
Celles et ceux qui me connaissent savent que mon engagement de la dernière décennie va vers la représentation des femmes, particulièrement des entrepreneures, au sein du milieu des affaires.
Depuis janvier, en tant que présidente et porte-parole de la plus grande jeune chambre de commerce du monde (la JCCM), je porte aussi la voix de la relève d’affaires, celle des moins de 40 ans — d’autant plus importante ces derniers temps. Les événements récents ont rendu mon objectif de tendre vers une plus grande diversité encore plus urgent. Le milieu des affaires est en effet encore trop souvent silencieux en regard de ces enjeux.
Ceci explique d’ailleurs le titre de ce « nouveau » blogue. Après avoir animé pendant près de 3 ans celui qui s’intitulait «Femmes en affaires», ici-même à cette adresse, je propose aujourd’hui d’explorer avec vous différents «Angles morts». Ce titre, il signifie un désir de garder les yeux et les oreilles ouverts, de reconnaître nos propres limites et de faire appel à des moyens concrets pour atteindre des meilleures représentations. Question d’équilibrer un peu les choses, disons…
C’est peut-être naïf de ma part, mais je sens que nous sommes arrivés au bon moment pour ça. Montréal a d’ailleurs été au cours des dernières semaines le théâtre de deux démonstrations importantes de ce désir de changement. D’abord, le sommet BlackNorth, qui demandait aux entreprises canadiennes de se mobiliser pour mettre fin au racisme systémique envers les Noirs. Ensuite, le mot-clique #EnsembleInc, qui militait pour la prise en compte de la diversité sous toutes ses formes (genres, âges, orientations sexuelles, traits psychologiques et physiques, origines culturelles, croyances, etc.) au cœur d’une reprise économique humaine et innovante. Entreprises pressées de mettre en place des moyens pour stimuler la participation d’une pluralité de profils, vos réflexions seront les bienvenues! Une grande conversation est nécessaire pour rendre la relance économique résiliente, certes, mais surtout inclusive.
Au cours des prochains mois, je vous invite à vous joindre à moi pour alimenter cette importante réflexion collective sur la diversité, à laquelle n’échappera pas le milieu des affaires. Il faudra se préparer à remettre en question le statu quo, peut-être au point d’en être inconfortables. Juste assez pour que les choses changent.
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