Marie-Antoinette Diop: «Remettre en question le statu quo»
lesaffaires.com|Publié le 16 février 2023LEADERS DE DEMAIN. En 2023, Les Affaires vous a présenté les leaders de demain de la première cohorte de Génération d’impact, un programme de formation d’intrapreneurs chapeauté par la Jeune chambre de commerce de Montréal et Fondaction.
Nous vous proposons de les redécouvrir en cette fin d’année, avant le lancement de la 2e cohorte.
Présentation
Nom: Marie-Antoinette Diop
Âge: 24 ans
Fonction: Directrice stratégies et politiques
Employeur: Association des brasseurs du Québec
Question-réponse
Les Affaires: Pourquoi as-tu accepté l’invitation?
Marie-Antoinette Diop: J’ai accepté l’invitation, car il s’agit d’une opportunité de remettre en question le statu quo. Souvent, ce qui manque à nous, les jeunes, ce sont les outils nécessaires pour provoquer ce changement. Cette cohorte nous propose justement des nouvelles façons de faire pour y parvenir. Jusqu’à présent, j’ai pu échanger avec une vingtaine de jeunes professionnels plus motivés les un(e)s que les autres et qui souhaitent réellement apporter une valeur ajoutée à leur entreprise. Aujourd’hui, je m’aperçois que je suis entourée d’allié.e.s pour mettre en œuvre une volonté́ d’action concrète et durable.
J’aimerais ressortir de cette expérience avec plus de confiance dans la capacité des moins de 35 ans à convaincre et inciter la haute direction de nous laisser assumer des rôles de leadership et de conduire le changement de l’intérieur. Nous avons le désir d’avoir un impact significatif et de façonner l’orientation future de nos entreprises.
L.A.: Quel défi souhaites-tu relever dans le cadre de Génération d’impact?
M-A.D.: Ce n’était pas une tâche facile de trouver quel défi je souhaitais relever pour Génération d’impact. J’essaye constamment de déterminer de quelle façon je peux apporter un changement positif.
Comme toutes les autres, l’industrie brassicole a des enjeux qui lui sont propres. Parmi eux, on retrouve la survie des contenants à remplissage multiple (CRM) dans la foulée de l’adoption du nouveau système de consigne.
Le CRM est le roi de la réduction à la source, du réemploi, du recyclage et de la valorisation de la matière. C’est aussi un exemple concret de l’économie circulaire.
Pour trouver des pistes de solutions, j’ai rédigé un appel d’offres pour une étude sur la transition du contenant à remplissage multiple dans un système modernisé de consigne élargie. Cette étude est maintenant lancée et j’ai très hâte de lire les solutions qui s’offrent à nous.
Entre-temps, j’absorbe toute l’information qui m’est donnée et j’essaye de la modeler à l’image de nos besoins d’entreprise. Je me dis toujours que rien n’est perdu, que ces connaissances vont m’être utiles tout au long de ma carrière et le fait de partager ce que j’apprends avec mes collègues est une valeur ajoutée pour notre organisation.
L.A.: Si tu avais une baguette magique, quel serait l’objectif de l’entreprise à impact idéale?
M-A.D.: Si j’avais une baguette magique, l’objectif de l’entreprise à impact idéale serait de contribuer à la décarbonation de la planète grâce aux technologies solaires, éoliennes et de captage de carbone dans l’atmosphère. Décarboner la planète est un enjeu colossal qui relève de tous les producteurs de CO2, mais plus particulièrement des entreprises et du gouvernement. Malgré les avancées vers nos objectifs Net Zéro, nous ne parviendrons pas à y arriver si nous progressons à cette vitesse. Il nous faut des technologies pour compenser la complaisance environnementale et le manque d’acceptabilité sociale.