Medicart veut s’occuper de votre peau, d’un océan à l’autre
Catherine Charron|Publié le 10 février 2021(Photo: 123RF)
«[La pandémie] nous a permis de nous propulser beaucoup plus vite et beaucoup plus loin», résume la présidente et chef de l’exploitation de la Corporation Medicart Julie Bédard lorsqu’on lui demande comment l’année 2020 s’est déroulée.
C’est qu’elle en a été une de transition pour le groupe, qui a tranquillement vu sa direction passer des mains du président des 18 dernières années des cliniques Epiderma, Pierre Montminy, à celles de l’avocate de formation. Pour Julie Bédard, cette passation a démarré avec d’importantes décisions.
À peine arrivée en poste en mars dernier, elle et sa nouvelle équipe ont dû supprimer 200 postes. En effet, lors du premier confinement, la trentaine de cliniques du réseau ont été mises à l’arrêt pendant deux mois et demi. L’objectif de la PME était donc de demeurer en contact avec tous ses employés temporairement mis à pied, afin de pouvoir repartir sur les chapeaux de roues à la levée des mesures sanitaires de Québec. Pari réussi, toute l’équipe est revenue en poste lors de la reprise des activités en juin. «On a eu 13 000 rendez-vous à replacer dans les agendas. […] On peut faire ça si on a une équipe mobilisée et expérimentée», raconte la présidente du réseau.
La fermeture pendant plus de trois mois de la majorité des cliniques de Medicart en 2020 a eu des répercussions sur les revenus de la PME, qui a essuyé «d’importantes pertes» selon les dires de la présidente. Elle est néanmoins parvenue à en récupérer une partie, «entre 20% et 30% des revenus à forfaits» plus précisément, grâce au développement in extremis d’une clinique virtuelle avec l’aide de la montréalaise illuxi. «Pour traverser la pandémie, c’est ce qu’il nous manquait», indique la présidente du réseau. La preuve? Pas moins de 700 évaluations ont pu être réalisées pendant les 45 derniers jours de confinement, alors que la presque totalité des cliniques du réseau a gardé ses portes fermées.
Cette transformation numérique imprévue a été l’occasion de repenser plusieurs facettes de la Corporation Medicart, autant du côté de l’expérience client que de l’expérience employé: «ça nous a amenés dans un plan de transformation numérique majeure, avec tout le souci d’uniformiser les processus et les technologies. C’est comme si on avait été capables de se projeter de deux ans en termes d’action», illustre Julie Bédard.
La continuité du plan de croissance
Grâce à «la force de son réseau», la société de Québec a eu les reins financiers assez solides pour maintenir sa stratégie d’acquisition élaborée par son président, Pierre Montmigny, et ce en pleine pandémie. Une transaction s’est d’ailleurs conclue en décembre dernier, «un dossier qui était travaillé bien avant» les premiers cas de COVID-19, précise Julie Bédard. Cinq autres dossiers seraient encore sur la table à dessin, et une dizaine d’autres devraient voir le jour d’ici la fin de 2021, voire en 2022.
Medicart n’envisage pas moins que de devenir «le plus grand réseau pancanadien de médecine esthétique», en consolidant d’abord sa présence au Québec et en Ontario, puis en se déclinant ensuite dans le reste du Canada anglais. Connue pour les soins médico-esthétiques offerts chez Epiderma, la PME souhaite aussi accroître la gamme de services offerts, misant sur la dermatologie, les soins dermato-esthétiques, la phlébologie, et, éventuellement, la chirurgie esthétique. Medicart, qui souhaite doubler son chiffre d’affaires d’ici 5 ans, mise sur «une approche holistique» du bien-être de leurs clients, ce pourquoi l’entreprise développe de nombreux partenariats.
«On est continuellement en démarchage afin de couvrir l’ensemble des secteurs d’activités complémentaires. Au-delà des acquisitions, mon travail c’est aussi d’intégrer ses nouvelles adresses au groupe», indique Julie Bédard.