Louise Guay (Photo: courtoisie)
J’ai rencontré Louise Guay lorsque j’étais à Premières en affaires, alors qu’elle y était chroniqueuse. À travers les années qui ont suivi, nous nous sommes recroisées occasionnellement dans des évènements, et nous nous retrouvions toujours avec joie en nous racontant où nous en étions rendues chacune de notre côté. On se laissait avec la promesse d’aller luncher pour discuter de nouvelles possibilités de collaboration, mais cela n’arrivait jamais, car nous nous faisions à chaque fois happer par le rythme effréné de nos quotidiens.
Finalement, nous nous sommes reparlé il y a quelques semaines à peine, lorsque je travaillais sur ma chronique sur le retour au bureau pour Radio-Canada. Comme d’habitude, elle avait mille idées, travaillait sur différentes initiatives audacieuses touchant à la plateformisation et les tiers lieux et m’a mise en contact avec un entrepreneur au projet avant-gardiste, elle qui connaissait tout le monde dans le milieu de l’innovation.
Et là, bouleversée, j’ai appris la nouvelle de son décès. Son conjoint m’a dit qu’elle avait le cancer, mais qu’elle n’en parlait jamais et qu’elle s’est éteinte paisiblement à son domicile.
Depuis que je l’ai appris, je ne peux pas arrêter d’y repenser. À cette femme, boule d’énergie, qui dans notre dernier échange me parlait d’un évènement qu’elle aidait à organiser fin septembre auquel elle n’assistera pas. De ses mots si touchants qu’elle avait eu à mon égard, dits avec sa voix toujours toute douce, et que j’ai mis à l’époque sur le compte de sa bienveillance habituelle.
Bien entendu, c’est à elle que j’aurais aimé dire toute l’affection et l’admiration que je lui porte. Mais même si c’est bien peu et trop tard, j’ai envie de lui rendre hommage : Louise était une femme d’affaires visionnaire, aussi inspirée qu’inspirante, bouillonnante d’idées, toujours en avance sur son temps, qui a fait énormément pour l’avancée des technologies et du numérique au Québec.
Merci pour tout Louise. Tu nous manques déjà.
PS: Si vous aussi, vous avez une personne que vous admirez dans votre entourage, n’attendez pas, dites-lui maintenant. Et allez prendre ce fameux café ou lunch que vous ne cessez de reporter ! On oublie trop souvent qu’on n’a pas toujours la chance d’avoir tout le temps devant nous pour le faire…
Marine Thomas
Rédactrice en chef, Les Affaires
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@marinethomas