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Molson Coors : Les impacts positifs du déménagement

Événements Les Affaires|Publié le 18 avril 2019

Molson Coors : Les impacts positifs du déménagement

Molson Coors Canada, le plus vieux brasseur en activité en Amérique du Nord, prépare son déménagement à Longueuil. L’automne dernier, l’entreprise a entamé les travaux de construction de ce qui deviendra la brasserie et le centre de distribution les plus modernes de l’industrie brassicole. « Ces installations comprendront un entrepôt et des activités de centre de distribution consolidées qui viendront appuyer le modèle de livraison direct aux clients du Québec », signale Jacques Girouard, vice-président des opérations Québec et Atlantique chez Molson Coors Canada. M. Girouard viendra justement parler de cet investissement majeur, estimé entre 500 M$ et 600 M$, lors de la conférence Grands projets d’investissements privés au Québec, présentée par les Événements Les Affaires, le 28 mai prochain, à Montréal.

Pour quelles raisons avez-vous choisi Longueuil ?

Jacques Girouard : Molson Coors a procédé à un examen approfondi des terrains disponibles dans le Grand Montréal. Après un processus rigoureux mené sur plus de deux ans, l’entreprise a déterminé que le site de Longueuil était optimal. L’emplacement choisi, qui s’étend sur plus de 140 acres, offre un accès à de l’eau de grande qualité, à des autoroutes, à des ports, aux services d’Hydro-Québec, aux conduits de gaz naturel ainsi qu’à une usine de traitement des eaux usées. De plus, cet emplacement nous permet d’intégrer la brasserie et le centre de distribution en un seul endroit. Il s’agira d’une nouvelle usine de classe mondiale.

Quelles sont justement les technologies améliorées qui seront intégrées dans vos nouvelles installations ?

J.G. : D’abord, grâce à ce nouvel emplacement, notre centre de distribution centralisé nous permettra de réduire le nombre de déplacements et notre empreinte environnementale. Notre système de récupération du CO2 réduira de façon importante nos émissions et nous permettra une quasi-autosuffisance de nos besoins de CO2 pour le procédé de fabrication de la bière. Nos systèmes permettront de récupérer la chaleur des cheminées afin de la réintégrer dans le processus permettant de chauffer l’eau domestique utilisée à la brasserie. Ils permettront également de récupérer la chaleur des compresseurs du système de réfrigération afin de chauffer l’eau de procédé. La drêche, soit les résidus du brassage, sera vendue à 100 % aux producteurs locaux. Ces résidus sont généralement utilisés pour l’alimentation animale. Nous travaillons également à récupérer notre biogaz, soit pour le réutiliser dans notre centre d’énergie ou pour contribuer au réseau de gaz naturel d’Énergir.

Vous parlez beaucoup de récupération, la nouvelle usine sera donc plus performante sur le plan écologique, n’est-ce pas ?

J.G. : En effet, la protection de l’environnement a été l’une de nos préoccupations principales dans le cadre de la réalisation de ce projet. Nous souhaitons d’ailleurs que la nouvelle brasserie soit certifiée LEED. La nouvelle usine sera dotée de technologies supérieures en matière de refroidissement afin de réduire notre quantité d’ammoniac à des fractions de ce que nous utilisons présentement à notre usine existante.

D’ailleurs, qu’adviendra-t-il des installations de la rue Notre-Dame ?

J.G. : Molson souhaite toujours maintenir une présence sur cet emplacement historique qu’elle occupe depuis plus de 230 ans. Notamment pour y conserver ses bureaux administratifs. Nous sommes également en discussion avec un acheteur préférentiel, le Groupe Sélection, avec l’intention de vendre le site. Il reste néanmoins plusieurs étapes à suivre avant que ce long processus soit complété. Nous travaillons pour conclure la transaction de vente à la fin du deuxième trimestre de 2019.