Nicolas Duvernois croit que Montréal est beaucoup plus une ville de basketball que de baseball. (Photo: 123RF)
BLOGUE INVITÉ. C’est avec beaucoup d’excitation que je me suis rendu dimanche à l’amphithéâtre de Verdun avec ma plus grande fille Victoria et notre directeur de création, Nikolaos, afin d’assister au tout premier match de l’Alliance de Montréal, la nouvelle équipe professionnelle de la CEBL (Ligue élite canadienne de basketball).
Bien que Victoria était super heureuse de voir son tout premier match de sport professionnel, l’excitation était plus que palpable chez Niko et moi, de véritables passionnés de basket et anciens joueurs à nos heures.
Personnellement, mes attentes étaient grandes. Par le passé, j’ai plusieurs fois partagé mon opinion que Montréal était beaucoup plus une ville de basketball que de baseball. J’avais donc hâte de confirmer, ou non, ma croyance.
Ayant fait mon parcours scolaire dans un programme de sport-étude en basketball, on pourrait croire que mon amour du sport teinte mes paroles, mais croyez-moi, ma réflexion est beaucoup plus profonde.
Analysons le tout de plus près. Depuis plus d’un siècle et avec toutes les raisons du monde, Montréal est une ville de hockey. En effet, en plus d’être le sport national, le tout premier match intérieur de hockey a été joué ici même, à Montréal, le 3 mars 1875. Depuis, au fil des époques, nos Glorieux ont marqué notre histoire collective, notamment en donnant naissance à des héros du peuple tels Maurice Richard, Jean Béliveau, Guy Lafleur et bien d’autres.
Devant cette véritable religion, outre la belle époque des Expos qui dura une trentaine d’années, il a toujours été difficile pour tout autre sport de se tailler une place dans le cœur des Montréalais.
Depuis, le portrait démographique du Québec et surtout de Montréal s’est métamorphosé. Le Montréal d’aujourd’hui est drastiquement différent de celui des années 70, 80 et même 90. Les différentes vagues d’immigration, le vieillissement de la population combiné à l’arrivée à l’âge adulte d’immigrants de première génération ont modifié nos différentes habitudes de vie.
Aujourd’hui, nos goûts en termes de nourriture, de musique, de mode sont grandement teintés d’influences diverses. Le sport ne fait pas exception.
La foule qui remplissait l’auditorium lors du match était un parfait reflet du Montréal d’aujourd’hui : cosmopolite, de tout âge et beaucoup de jeune famille. J’étais comblé de voir à quel point ce sport résonnait à travers une clientèle hétéroclite dont tous ont un point en commun : l’amour pour ce sport.
Allez voir un match de basketball c’est beaucoup plus que d’aller voir des athlètes pratiquer un sport, c’est un évènement, un spectacle qui en donne plein la vue. Non seulement par les prouesses athlétiques sur le terrain, mais aussi hors du terrain. L’ambiance exaltante encouragée par la musique du DJ qui n’arrête que très rarement, les pauses animées parfois par un meneur de foule, parfois par une troupe de danse, pas une seule minute sans qu’il se passe quelque chose.
Je croise sincèrement mes doigts que l’Alliance de Montréal connaisse un grand succès et je félicite tout particulièrement Annie Larouche ainsi que de son équipe pour l’immense travail qui a permis de mettre sur pied le tout en moins d’un an. Avec la victoire en poche, autant Nikolaos, Victoria que moi sommes repartis comblés de notre expérience et avons déjà hâte de retourné assister au prochain match!
