(Photo: 123RF)
EXPERT INVITÉ. Le constat ne peut pas être plus clair. Nous sommes une société fatiguée, stressée, à la recherche de moments où l’on peut, ne serait-ce que pour un court moment, tout arrêter afin de se reposer.
Bien que je ne sois pas un expert en la matière, je m’inquiète de l’état de santé de notre société en général. Il suffit de se promener dans les allées d’épiceries ou de dépanneurs pour s’apercevoir de l’avalanche de boissons énergisantes, de types de café et de produits promettant plus d’énergie ou de concentration.
Problèmes de sommeil, douleurs chroniques, épuisement professionnel, anxiété, hausse marquée de prescription pour antidépresseurs, les signaux de détresse ne manquent pas.
Mais pourquoi donc sommes-nous aussi «à boute»? La tendance n’est pas nouvelle, mais a été accélérée au fil des dernières années, notamment en raison des répercussions qu’a eues la pandémie sur notre vie. Face à cette réalité, nous n’avons pas le luxe du statu quo et devons, collectivement, prendre action.
Au Québec, c’est en 1946 que le Gouvernement Duplessis instaure une première semaine de vacances payées pour les ouvriers ayant travaillé une année complète. Il était temps ! L’Allemagne, la Norvège, le Mexique, le brésil et la France l’offraient dès les années 1880. La France allait même doubler la mise en offrant deux semaines, dès 1936.
Les vacances de la construction venant tout juste de débuter, il est important de souligner l’importance des vacances autant pour notre santé mentale, émotionnelle que physique. En effet, celles-ci semblent être tenues pour acquises, mais nous sous-estimons souvent les multiples impacts qu’à peine quelques jours de vacances peuvent nous apporter.
Bien que je n’applique malheureusement pas toujours ce conseil, il est essentiel de régulièrement prendre des vacances. Ironiquement, plusieurs d’entre nous, moi le premier, «profitons» des vacances pour effectuer toutes les petites tâches qu’on n’a pas le temps de faire lorsque l’on travaille. C’est une erreur !
Pour tous ceux et celles qui, comme moi, avaient de la difficulté à prendre de vraies vacances… voici quelques conseils !
Limiter vos activités
L’objectif des vacances est de se reposer, pas de parcourir 1500 km dans la même semaine en courant à droite et à gauche afin de maximiser chacune des secondes que vous avez. Avec un emploi du temps surchargé le reste de l’année, il est primordial de prendre le temps… de prendre le temps ! Pour les sceptiques, je vous invite à lire «Éloge de la lenteur» de l’écrivain et journaliste Carl Honoré.
Se déconnecter
En moyenne au Canada, un adulte passe environ quatre heures devant un ordinateur, trois heures devant la télévision, près de trois heures devant son téléphone intelligent et plus d’une heure et demie devant une tablette pour un total de presque 12 heures par jour ! Nul besoin de vous dire que cette «consommation d’écran» excessive est néfaste pour notre santé… pour vraiment profiter de vos vacances, déconnectez-vous !
Profitez de la nature
Aucune excuse ! S’il y a un endroit où la nature est présente et facile d’accès, c’est bien au Québec. Depuis des siècles, la nature offre à l’Homme tout ce dont il a besoin. Non seulement la nature offre des paysages époustouflants, les recherches démontrent qu’une simple marche en forêt diminue le stress, aide à la détente et améliore notre concentration, attention et capacité d’apprentissages.
Sur ce, je vous souhaite sincèrement lors de vos prochaines vacances de pouvoir réussir à appliquer ne serait-ce que l’un de ces conseils afin de réaliser à quel point ça fait du bien de prendre un break