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OCDE: sortie de crise en vue, mais la bataille n’est pas gagnée

AFP|Publié le 01 Décembre 2020

OCDE: sortie de crise en vue, mais la bataille n’est pas gagnée

L’OCDE a revu à la baisse mardi sa prévision de croissance de l’économie mondiale en 2021. (Photo: Getty Images)

L’horizon se dégage grâce au vaccin, mais les perspectives à court terme demeurent « très incertaines » : l’OCDE a revu à la baisse mardi sa prévision de croissance de l’économie mondiale en 2021, qui devrait rebondir de 4,2 %, contre 5 % prévus avant les reconfinements de l’automne.

L’Organisation de coopération et de développement économique a également légèrement corrigé son estimation pour 2020, mais à la hausse : le PIB mondial devrait finalement se contracter de 4,2 %, contre -4,5 % prévus lors de ses précédentes prévisions, en septembre.

En revanche, les perspectives de rebond se sont assombries pour 2021. Car entretemps a déferlé la deuxième vague de Covid-19, qui a fait 1,46 million de morts depuis son apparition en Chine en décembre et continue à progresser rapidement dans certains pays, comme au Brésil où le PIB est attendu en hausse de 2,6 % en 2021, après -6 % en 2020. 

Même si le monde ne devrait pas retrouver son niveau d’avant-crise avant la fin de 2021, la croissance sera toutefois partout au rendez-vous l’année prochaine, selon les prévisions de l’OCDE : +3,2 % aux États-Unis, +3,6 % en zone euro, +7,9 % en Inde et +8 % en Chine. 

Pour 2022, l’OCDE table sur une croissance mondiale de 3,7 %.

En France, après une chute inédite de 9,1 % de l’activité en 2020, la croissance devrait rebondir de 6 % en 2021 et 3,3 % en 2022.

Les nouvelles sur le front du vaccin portent à l’optimisme. Lundi, le laboratoire américain Moderna a déposé une demande d’autorisation de son vaccin aux États-Unis, faisant espérer de premières vaccinations dès le mois de décembre. 

« La perspective d’une sortie de crise s’est améliorée grâce aux (…) progrès réalisés dans la conception d’un vaccin efficace, mais les perspectives à court terme restent très incertaines, la reprise de l’activité étant de plus en plus hésitante », écrit l’OCDE.

En effet, la recrudescence de l’épidémie « et les mesures d’endiguement mises en place ont freiné le rythme de la reprise mondiale, après l’effondrement de la production constatée dans la première moitié de 2020 ». 

Et cette tendance « devrait persister pendant un certain temps, étant donné les défis à surmonter, en termes de développement et de logistique, avant de pouvoir distribuer un vaccin à grande échelle dans le monde », prévient l’institution basée à Paris. Qui invite à ne pas se faire d’illusions : « vivre avec le virus pendant encore six à neuf mois au moins sera compliqué ». 

Quant à la réponse macroéconomique, l’OCDE est sur la même ligne que le FMI : les politiques monétaires et budgétaires actuelles, expansionnistes, doivent être poursuivies, le moment n’est pas venu de serrer la vis. « S’assurer que la dette est supportable ne sera une priorité que lorsque la reprise sera sur les rails » prévient-elle