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Oui, #çavabienaller !

Geneviève Desautels|Publié le 15 avril 2020

Oui, #çavabienaller !

L'idée, c'est d'apprendre à gagner en résilience. (Photo: David Siglin/Unsplash)

BLOGUE INVITÉ. Peu importe notre rôle et nos responsabilités professionnelles, nous vivons en tant qu’êtres humains dans une ère de transformations majeures à l’échelle planétaire, au sein de notre société, dans nos organisations, dans nos familles.

«La vie, c’est ce qui survient quand on avait prévu autre chose.» – John Lennon.

Ce rôle ne peut à présent s’exprimer pleinement qu’à condition de faire preuve de résilience.

La résilience? C’est la capacité d’un écosystème à se rétablir après une grave perturbation extérieure. Elle permet à l’individu, à une équipe, à une organisation, même à une société, de se reconstruire et de vivre de manière satisfaisante en dépit de circonstances traumatisantes. Elle est une aptitude, donc elle se développe. Ce qui est une bonne nouvelle!

De fait, la résilience dynamique est aujourd’hui votre plus grande alliée pour cultiver votre capacité d’adaptation, votre agilité et votre rapidité à saisir les opportunités qui découlent de toute situation chaotique, imprévue et déstabilisante.

«La vie, ce n’est pas d’attendre que l’orage passe, c’est apprendre à danser sous la pluie.» – Sénèque.

Bien que la perturbation soit extérieure à nous, la résilience, quant à elle, se développe à l’intérieur de nous. En conséquence, la résilience dynamique peut nous permettre de rebondir. D’accepter de vivre une autre normalité.

«Il n’existe rien de constant si ce n’est le changement.» – Bouddha.

Les personnes qui développent leur intelligence émotionnelle travaillent en parallèle leur conscience et leur connaissance d’elles-mêmes. Elles deviennent davantage présentes à ce qui est, ce qui leur permet de vivre leurs émotions en temps réel et d’en dissoudre, par la même occasion, la charge émotionnelle déstabilisatrice. Ces personnes-là sont souvent à même de s’épanouir, ce qui leur permet d’être résilientes, de rebondir plus rapidement et aisément face aux défis et contraintes.

Les personnes dynamiquement résilientes perçoivent le changement comme faisant partie intégrante de la vie et vont jusqu’à se sentir stimulées et davantage créatives lorsqu’elles doivent s’ajuster à une nouvelle «normalité», aussi temporaire et impermanente soit-elle. A l’inverse, les personnes qui ont davantage de difficultés à s’épanouir dans l’adversité perçoivent les changements comme des batailles, des tempêtes ou des crises, et perdent beaucoup d’énergie physique et psychique à trouver des moyens de revenir «à la situation d’avant» ou, pis, préfèrent entretenir l’illusion que le statu quo est la meilleure solution.

Voilà pourquoi je vous invite fortement à vous montrer résilients et dynamiques. Car c’est comme ça que ça va bien aller en vous et tout autour de vous.

«Quand on ne peut revenir en arrière, on ne doit que se préoccuper de la meilleure manière d’aller de l’avant.» – Paulo Coelho.

À mes yeux, le conférencier britannique Simon Sinek explique bien la distinction entre la personne positive et la personne optimiste. La personne positive est celle qui envoie le message qu’elle va bien, même si elle ne va pas si bien que ça. Elle affirme que tout va bien soit pour s’en convaincre elle-même, soit pour tenter d’éviter de vivre ses émotions négatives. En revanche, la personne optimiste projette une confiance dans le futur après avoir pris le temps de vivre les émotions associées aux changements subis, après avoir fait preuve de bienveillance et de compassion envers elle-même. Il en découle des pensées, des paroles et des actions à même d’imaginer l’avenir avec optimisme, de favoriser l’adaptation à la nouvelle réalité de façon saine et durable.

Comment devenir quelqu’un d’optimiste? Et donc, éviter – comme c’est trop souvent le cas – de «positiver»? En s’y exerçant sur une base régulière…

L’idée, c’est de prendre le temps d’être présent à soi, de se regarder vivre sans trop se juger, en se mettant dans une posture de «témoin objectif», en «élevant notre hélicoptère». Je vous invite individuellement et collectivement à profiter du contexte particulier que nous connaissons tous pour explorer en vous-même, en quête de vos ressources propres, en particulier vos ressources insoupçonnées. Car c’est ainsi que nous deviendrons dynamiquement résilients, peu importe les événements et circonstances qui se présenteront demain à nous. Car c’est ainsi que nous pourrons affirmer avec authenticité et confiance et optimisme que #çavabienaller.