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Pandémie ou paradis pour les introvertis?

Chrystian Guy|Publié le 23 mars 2020

Pandémie ou paradis pour les introvertis?

Si la cohorte des travailleurs des technologies de l’information est composée d’un large spectre des types de personnalité, celui des introvertis est certainement en majorité. (Photo: 123RF)

BLOGUE INVITÉ. Les restrictions sociales qui ont cours actuellement en raison de la pandémie de la COVID-19 ne sont pas un cauchemar pour tous. Certains individus, dont je suis, adorent l’idée d’être reclus à la maison et enfin travailler en paix! Je dis cela sans vouloir minimiser les impacts de la situation, cela va de soi.

Si la cohorte des travailleurs des technologies de l’information est composée d’un large spectre des types de personnalité, celui des introvertis est certainement en majorité. Les «nerds», comme je nous appelle affectueusement, ont une nette tendance à préférer un environnement où les contacts sociaux sont limités et où les interactions se font de préférence par courriel ou par clavardage. Antisocial? Non. Simplement un style de communication différent.

À l’inverse, la cohorte des dirigeants se compose davantage de gens extravertis, voire même des dominants. Cela pose immédiatement un enjeu sur le plan des communications et des interactions personnelles. 

Alors que le «modus operandi» habituel des organisations est tenir des réunions, la situation actuelle nous force à piger dans le registre des introvertis.

Ode au télétravail

Le travail à domicile est presque devenu obligatoire avec la situation de la COVID-19. Si celui-ci demeure une préférence marquée chez les introvertis, il devient vite un cauchemar pour les extravertis, qui ont un besoin viscéral d’avoir des contacts humains.

C’est aussi tout un défi d’allier télétravail et besoin de contrôle. Une méthode simple que j’applique:

 

  • Demander aux gens de sur-communiquer
  • Établissez des points de contrôle réguliers, courts et axés sur les résultats
  • Énumérer les livrables, leurs dates de remise et les responsables
  • Assurez-vous que les gens sachent qui est en ligne

 

La socialisation virtuelle

Organisez des points de contrôles, mais tâchez aussi de réserver un moment quotidien pour parler d’autres choses. Ne faites pas de «tour de table» au risque d’imposer la prise de parole, mais montrez une ouverture à recevoir les commentaires et les préoccupations de tous.

Souvenez-vous que même si les gens se sont habitués à socialiser grâce à Facebook ou autres, cela ne s’applique généralement pas aux collègues de travail. Et de grâce, n’imposez à personne de communiquer avec Messenger (Facebook)! Optez pour d’autres outils, comme Slack ou Teams, par exemple.

Compromis de communications

C’est ici qu’il faudra mettre de l’eau dans son vin. Les introvertis voudront rester enfermés, loin des téléphones et des «webcams». Les extravertis voudront parler et voir du monde. Faites des compromis.

Chez nous, nous avons Slack pour toutes les communications de travail. Nous optons pour des appels quand c’est plus pratique pour expliquer quelque chose. Et nous réservons la vidéoconférence pour faire un point de socialisation de 15 minutes par jour. Pas trop intimidant pour les uns et juste assez d’interactions pour les autres.

Prendre les devants

Il y a un point très important avec lequel je veux conclure. Le risque de dépression liée à l’isolement. Il demeure véritable pour tous les types de personnalités.

Assurez-vous de vérifier avec chacun son état d’esprit. Usez des relations sociales existantes pour rejoindre une personne qui répond moins depuis quelques jours.

Et vous, comment vivez-vous cette situation? Quelles tactiques avez-vous mises en place dans votre organisation?