D’importants écarts persistent toujours dans la représentativité des femmes et des hommes dans des postes de gestion ainsi que sur des conseils d’administration. Cette disparité est cependant moindre dans le bénévolat d’affaires et les OBNL,
Malgré tout, il reste encore d’importantes différences à combler apprend-on aujourd’hui dans la toute première étude complète sur l’engagement des femmes d’affaires en philanthropie.
L’étude, réalisée par la firme experte-conseil en philanthropie et investissement communautaire Épisode, met en lumière que la sous-représentation des femmes dans des postes de gestion en entreprise a un impact dans ce même type de poste dans les OBNL.
«Évidemment, il y a une corrélation à faire. De grands enjeux touchent le bénévolat d’affaires au féminin, notamment la question de la parité, la mobilisation et la collecte de fonds, souligne Laetitia Shaigetz, présidente de la firme Épisode. Il y a de belles occasions de recrutement pour les organismes, car les femmes ont une propension naturelle à s’impliquer et 38% ne le font pas, faute d’avoir été approchées.»
Aussi, 40% des femmes bénévoles sondées pour l’étude se disent plus timides que les hommes pour solliciter des dons, sous prétexte qu’elles ne veulent pas «déranger». Chez les hommes, cette proportion se situe à 30%.
«Dans les OBNL, environ 50% des femmes se retrouvent dans des rôles où elles doivent solliciter des dons. Mais seulement 18% d’entre elles sont à l’aise de la faire. […] Les femmes ne font pas nécessairement du bénévolat d’affaires comme les hommes, poursuit Laetitia Shaigetz. Il faut aller chercher les femmes pour ce qu’elles veulent offrir. Les OBNL ont intérêt à recruter toutes sortes de profils autour de la table.»