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Parler de la mort pour mieux la vivre

Carmela Guerriero|Publié le 27 septembre 2019

Parler de la mort pour mieux la vivre

(Photo: 123RF)

BLOGUE INVITÉ. La mort finira par tous nous toucher à un moment ou à un autre. Plus nous en parlerons, mieux nous nous porterons!

Cet été, j’ai malheureusement dû assister aux funérailles de deux proches. J’ai fait un constat personnel: j’ai réalisé que je fréquentais de plus en plus souvent les salons funéraires. Je ne suis certainement pas la seule qui perd des membres de sa famille, ou même des amis.

Une chose est certaine: le taux de décès n’ira pas en diminuant. Selon le récent bilan publié par l’Institut de la statistique du Québec, le nombre de décès survenus au Québec en 2008 était de 57 149. En 2017 et 2018, ce nombre avait augmenté à 66 300 et 68 600 respectivement.

La mort nous touchera tous et toutes à un moment ou à un autre. Il va de soi que plus on en parlera, mieux nous et nos proches serons préparés. La bonne nouvelle, c’est que les occasions de dialoguer sur le sujet sont de plus en plus nombreuses. Par exemple, du 14 au 20 octobre prochains se tiendra une semaine de dialogue sur la mort, organisée par Projection en collaboration avec le Conseil des soins palliatifs de l’Université McGill. L’objectif est d’offrir des occasions d’échanges sur le sujet, ainsi que des activités de toutes sortes afin de proposer de nouvelles façons de voir la fin de la vie.

L’idée et l’audace derrière cette semaine me plaisent beaucoup : il est nécessaire d’aborder ce sujet pour éliminer les tabous. Vous trouverez plus d’informations en suivant le lien suivant: www.semaineprojection.ca.

Je suis en effet d’avis que la mise sur pied de tels événements sera bénéfique pour tous. Être préparé à la mort, prendre le temps d’y réfléchir, de dialoguer, de faire des choix qui nous ressemblent et de les partager avec ses proches ne peut qu’apporter des bienfaits. C’est aussi une façon de garder le contrôle sur sa vie.

En plus du programme proposé par Projection dans le cadre de sa semaine de dialogue sur la mort, d’autres évènements permettent aussi d’encourager la normalisation de la mort. Pensons entre autres au Salon de la mort qui se tiendra en novembre au Palais des congrès de Montréal.

Malgré tous les outils et les évènements qui peuvent exister pour nous donner un coup de main, il reste que les conversations sur la mort sont souvent très difficiles puisqu’elles génèrent des émotions telles que la panique, le désespoir ou l’angoisse. Cependant, il ne faut pas les éviter pour autant. Il faut apprendre à apprivoiser le sujet et la peur qu’il génère, et il est possible de le faire dans la douceur et la délicatesse.