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Pressions sur Québec pour un prolongement du PACME

La Presse Canadienne|05 juin 2020

Pressions sur Québec pour un prolongement du PACME

Le ministre des Finances du Québec, Eric Girard (Photo: Jérôme Lavallée)

L’opposition libérale fait pression sur le gouvernement Legault pour qu’il prolonge le PACME, un programme de soutien financier destiné aux PME, qui a obtenu un succès inespéré, avant de connaître une fin abrupte.

Le ministre des Finances, Eric Girard, s’est montré ouvert, vendredi, à cette proposition.

Plusieurs milliers de petites et moyennes entreprises (PME) ont été frustrées d’apprendre récemment qu’elles n’auraient pas accès au programme, faute de fonds disponibles. La cagnotte est vide.

Visiblement, le Programme actions concertées pour le maintien en emploi (PACME), piloté par le ministre du Travail, Jean Boulet, répondait véritablement à un besoin. Victime de son succès, il n’a pas réussi à répondre à la forte demande. 

Créé en avril, il devait normalement être disponible jusqu’au 30 septembre.

Vendredi, en Chambre, l’opposition libérale a reconnu la pertinence et la valeur de ce programme, en demandant au gouvernement d’ajouter les fonds nécessaires afin de permettre à toutes les PME laissées de côté d’en profiter elles aussi.

Le PACME devait aider les PME à survivre à la pandémie. Le programme était accompagné d’une enveloppe de 100 millions $ au départ. À la mi-mai, la demande étant tellement forte, le ministre Boulet a dû allonger 50 millions $ supplémentaires.

Malgré le confinement et la suspension des activités normales, le but visé par le gouvernement était de maintenir les employés au travail dans les PME, en finançant des activités de formation reliées à leur domaine. 

Québec assume les salaires des employés, jusqu’à concurrence de 25 $ l’heure, tout en s’occupant des frais des formateurs et l’achat du matériel requis.

Ainsi, au moins 22 000 entreprises comptant au total quelque 127 000 travailleurs ont pu profiter du PACME. 

À la mi-mai, au moment d’injecter des fonds supplémentaires, le ministre Boulet déclarait que «les entreprises éprouvent encore des besoins réels et urgents. Il est essentiel de leur assurer notre appui».