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Quand le message ne passe plus

Pierre-Paul Boisvert|Mis à jour le 11 avril 2024

Quand le message ne passe plus

François Legault (Photo: Getty Images)

BLOGUE INVITÉ. Il y a de ces temps où la communication est primordiale. Bien communiquer un message afin qu’il passe n’est pas chose facile. L’être humain étant ce qu’il est, nous entendons bien souvent ce que l’on veut entendre ! Or, j’ai la profonde impression que c’est ce qu’il se passe actuellement avec la pandémie. La situation est sérieuse et alarmante. Cette deuxième vague s’annonce importante, peut-être même pire que la première. Alors pourquoi beaucoup d’entre nous avons l’impression que le message ne passe pas ?

 

Analyse d’une communication historique

Jamais dans l’histoire récente les politiciens n’auront eu à gérer une aussi grande crise que celle que nous traversons actuellement. À tous les niveaux, la pandémie aura laissé ses traces et ses répercussions pour les années à venir. Peu importe nos allégeances politiques, chacun d’entre nous aura été d’accord sur le fait que, mis à part quelques faux pas, les gouvernements actuels s’en sont somme toute bien tiré dans la gestion de la première vague. Au Québec, pendant qu’un certain docteur devint une icône malgré lui, les Québécoises et Québécois furent dociles et collaboratifs. Bien sûr, l’État a dû réagir rapidement, user d’imagination et d’un peu d’improvisation dans plusieurs cas, mais les actions ont porté fruit. Après tout, qui pouvait se targuer d’avoir une expérience de communication en gestion de pandémie jusqu’au 13 mars dernier ?

 

Quand le bien commun prend le bord

Alors qu’on surfe sur la deuxième vague de la COVID-19, il est forcé d’admettre que les messages gouvernementaux passent moins bien. Je vous l’accorde, depuis mars, nous vivons tous et toutes dans une société où les règles et les fonctionnements ont été profondément chamboulés. Chaque jour, nous l’évoquons et nous rêvons à la fin de cette pandémie. En attendant, nous sommes dans une situation qui force certaines mesures afin d’assurer le bien commun. Et c’est là le principal problème. La liberté des uns se termine là où celle des autres débute. Il n’y a qu’à se balader dans un parc ou voir ces images de centres commerciaux bondés pour constater que pour beaucoup cette pandémie est invisible. Comme si nous avions oublié qu’un virus rôdait. Comme si nous faisions fi d’une bête, tels des héros de guerre.

 

La gestion d’une crise, pas qu’une simple affaire

Au début de la pandémie, plusieurs auront reproché au gouvernement fédéral de n’avoir pas réagi assez rapidement comme celui de notre province. Assurément un faux pas de communication diront certains, mais la situation a vite été reprise. Aujourd’hui, certains reprocheront au Canada d’être trop généreux dans ses programmes, mais il faut avouer que ces derniers permettront assurément à plusieurs entreprises de s’en sortir. L’avenir dira bien sûr si ces décisions auront été bénéfiques, mais pour le moment, toutes ces annonces font bien paraitre l’État qui semble être proactif et en contrôle de la situation.

En communication comme en politique, l’image et la gestion de cette dernière est importante. Cette pandémie aura sans aucun doute permis à de nombreux dirigeants, employés et équipes d’avoir un cours de gestion de crise en accéléré. Et qu’on se le dise, nous avons plus que hâte que ce virus et cette pandémie deviennent réellement invisibles !