Logo - Les Affaires
Logo - Les Affaires
  • Accueil
  • |
  • Quatre trucs pour des vacances sans se ruiner
Dany Provost

Gros bon sens

Dany Provost

Expert(e) invité(e)

Quatre trucs pour des vacances sans se ruiner

Dany Provost|Publié le 05 juillet 2019

Quatre trucs pour des vacances sans se ruiner

(Photo: 123RF)

Si vos vacances sont influencées par le montant que vous y consacrez, j’aimerais vous donner quelques trucs pour que vous puissiez profiter des vôtres sans vous sentir coupable, ni pendant, ni après…

Suivez-moi sur Twitter 

Truc #1 : planifiez

Déformation professionnelle, sans doute, mais gros bon sens surtout. Il ne suffit que de fixer, à l’avance, le montant de dépenses que vous désirez faire pendant vos vacances. Selon un sondage du CAA, datant d’avril dernier, 36 % des Québécois dépenseront moins de 1 000 $ pour leurs vacances cette année. À ce prix, la planification n’a pas de substitut.

L’important n’est pas de suivre une recette miracle, mais de faire un plan de match adapté à ses besoins.

Par exemple, on pourrait classer les dépenses de vacances en cinq grandes catégories :

  • Hébergement
  • Nourriture
  • Transport
  • Loisirs
  • Autres

Dans ces différents postes budgétaires, le montant sera plus ou moins élevé selon le type de vacances que vous désirez.

Peu importe vos choix, l’important est d’estimer le plus fidèlement possible à quoi ressemblera votre budget dans chacune des catégories. Par la suite, vous pourrez augmenter les différents montants d’un certain pourcentage, par exemple de 5 à 20 % selon les catégories, pour parer aux imprévus et cela constituera votre budget vacances. Si vous prenez la décision ferme de vous en tenir à ce budget, vous éviterez les mauvaises surprises et le mauvais « feeling » d’avoir l’impression de trop dépenser ici ou là.

 

Truc #2 : réduisez les dépenses dans chaque catégorie

Pour ce deuxième truc, je vous suggère fortement de chercher sur le Net. Il existe un tas de sites qui peuvent vous donner de très bons conseils à ce chapitre.

Évidemment, à part quelques exceptions, on peut toujours réduire les dépenses jusqu’à un niveau presque nul. Bien sûr, vous avez votre propre définition d’« inconfort » et la réduction des dépenses ne doit pas franchir ce point, du moins pas trop (voir truc #3).

Pour l’hébergement, des réservations à l’avance coûtent souvent moins cher que des réservations de dernière minute et elles n’affectent en rien votre confort. Mais si vous réduisez votre budget hébergement parce que vous passez d’un hôtel 4 étoiles à un terrain de camping sans eau courante, cette limite est peut-être franchie.

Pour la nourriture, troquer des restos 4 étoiles pour des sandwichs au beurre de noix bio peut vous faire économiser beaucoup mais vous devrez être un grand amateur de beurre de noix.

Pour le transport, il s’agit d’un poste souvent incompressible. Si vous devez vous déplacer, il y aura des frais et, à moins d’utiliser des méthodes extrêmes, ils seront pratiquement inévitables. Quand je parle de méthodes extrêmes, je parle notamment d’utiliser des services de covoiturage, de type Amigo. Mais si vous avez une famille de cinq, vous devrez piler sur votre orgueil dans ce cas.

Les dépenses de loisirs peuvent, quant à elles, varier grandement. Si vous pensez assister à des spectacles tous les jours, il peut vous en coûter plus que pour vous nourrir. Mais c’est un choix très personnel.

Les autres dépenses regroupent, évidemment, toutes les dépenses qui ne font pas partie des quatre premières catégories. Encore là, elles peuvent être très variables selon les situations. L’exercice à faire, ici, est de vous imaginer pendant vos vacances et de simuler des journées types. Aurez-vous des tentations, les journées de pluie, d’aller magasiner dans ce beau centre d’achats tout neuf qui a l’air climatisé et qui sent le parfum ? Si oui, achèterez-vous des vêtements, des articles de sport, des cadeaux de Noël ? Faites l’exercice… ce poste peut être très important.

 

Truc #3 : trouvez ce qui vous rend réellement heureux

Bang!

Philo « à deux cennes » ? Peut-être, mais vos finances pourront en profiter.

Ici, on parle d’un thème très subjectif. Au fond, ce que vous désirez en vacances, c’est du bonheur. Non ?

Vous avez un cadre de référence pour définir ce qui vous rend heureux. Essayez de creuser pour savoir, dans chaque élément de ce cadre, pourquoi ça vous rend heureux ou non.

Imaginez que vous découvrez que vos vacances doivent se passer dans un pays étranger à cause, en partie, de l’image que vous désirez projeter sur Facebook ou Instagram, mais que, finalement, ce que vous aimez réellement dans ces voyages, c’est de faire de longues balades avec l’être aimé, vous ferez peut-être une prise de conscience qui vous fera sauver des dizaines de milliers de dollars.

 

Truc #4 : soyez conscient du « plaisir différentiel »

C’est une notion que j’aborde dans mon « vieux » livre de 2005 « Arrêtez de planifier votre retraite, planifiez votre plaisir ».

Essentiellement, je dis qu’on retire plus de plaisir à « étaler » ses dépenses reliées au plaisir, plutôt que de les concentrer.

Par exemple, vous auriez probablement plus de plaisir à vous payer dix croisières annuelles consécutives de 5 000 $ plutôt que d’accumuler votre argent pendant dix ans et de dépenser 50 000 $ sur LA croisière.

Le même principe peut s’appliquer pendant une année. Si vous souffrez toute une année pour enfin vous payer des vacances extraordinaires, vous aurez moins de plaisir que si ces dépenses sont mieux étalées tout au long de l’année.

En fait, le scénario idéal est très difficile à trouver.

En effet, on doit souffrir « un peu » pour apprécier un soulagement.

Par exemple, si vous jeûniez pendant une semaine, votre premier repas suivant ce jeûne serait incroyablement bon. Mais la souffrance d’une semaine pour atteindre ce plaisir est trop grande pour en valoir la peine. Vaut mieux manger plus souvent. Le total du plaisir généré par l’ensemble de trois repas par jour est certainement plus élevé que celui généré à la fin d’un jeûne.

Mais à l’inverse, si vous mangiez une bouchée toutes les 15 minutes dans une journée, vous auriez beaucoup moins de plaisir que d’attendre d’avoir faim.

Vous voyez le défi ? Il faut trouver la bonne dose d’attente, de « souffrance », pour en tirer un maximum de plaisir global. Il semble que trois repas par jour soit le bon chiffre pour la plupart des personnes.

C’est la même chose avec tous les plaisirs de la vie, y compris ceux des vacances. Peut-être que trois périodes de vacances par année, plus modestes, pourraient vous rendre plus heureux, sans culpabilité. Mais tout ça, c’est subjectif. C’est du cas par cas, comme en planification financière…

 

Alors, trêve de bavardage, allez, je vous souhaite les meilleures vacances possible!

Au plaisir!

Suivez-moi sur Twitter