Québec doit maintenir de bonnes relations avec la Maison-Blanche
La Presse Canadienne|Publié le 06 novembre 2020L’appui impressionnant d’Américains à Donald Trump révèle une sorte « d’anxiété économique », croit M. Legault. (Photo: Getty Images)
Peu importe qui gagne les élections américaines, le Québec doit continuer de développer de bonnes relations économiques avec les gouverneurs des différents États, a indiqué le premier ministre François Legault jeudi.
Questionné à savoir quelles leçons il tirait des élections présidentielles aux États-Unis, le premier ministre du Québec a indiqué que l’appui impressionnant d’Américains à Donald Trump révélait une sorte « d’anxiété économique », qui est également présente au Québec.
Une anxiété, qui selon François Legault, se traduit par un support important aux politiques économiques protectionnistes.
« Historiquement, les démocrates sont davantage protectionnistes que les républicains, mais dans les quatre dernières années, on a un président républicain très protectionniste, alors peu importe qui gagne, Biden ou Trump, nous allons devoir continuer à nous battre », a-t-il expliqué en faisant référence aux entreprises québécoises qui dépendent du marché américain.
Peu importe qui gagne, les États-Unis vont toujours rester un partenaire très important pour le Québec a tenu a souligné le premier ministre.
« Le Québec, quand on regarde tous les échanges internationaux, on a un déficit de 10 milliards par année avec l’ensemble du monde, mais quand on regarde avec les États-Unis, le Québec a un surplus de 20 milliards, ça veut dire que si le Québec n’avait pas d’échange avec les États-Unis, on parlerait d’un déficit commercial de 30 milliards avec le reste du monde. »
Québec et Ottawa doivent continuer de faire des efforts de rapprochement avec les différents États pour stimuler et faire croître les échanges commerciaux entre les deux pays a indiqué François Legault.
Au moment où François Legault a fait ces commentaires jeudi, le démocrate Joe Biden se rapprochait de la majorité de 270 voix du collège électoral nécessaires pour succéder à Donald Trump, qui lui a amorcé un processus de contestation du dépouillement des votes dans certains États clés.