(Photo: ThisisEngineering RAEng pour Unsplash)
BLOGUE INVITÉ. Dans la 3e édition du Palmarès des entreprises au féminin de Premières en affaires, 53% des entreprises que l’on retrouve dans les pages du magazine sont issues de la relève. Partant de ce constat, ce premier texte d’une série souhaite lever le voile sur les nouveaux modèles de leadership propulsés par la relève féminine.
Pour les femmes du Palmarès, l’entrepreneuriat est avant tout une histoire de continuité. On sait en effet, d’après les données collectées pour notre dossier, que la moyenne d’âge des entreprises est de 25 ans et l’âge moyen des entrepreneures de 46,8 ans.
Selon l’Enquête canadienne sur la situation des entreprises de Statistique Canada en 2020, on estimait entre 13 000 et 15 000 propriétaires d’entreprises québécoises qui avaient l’intention de procéder à un transfert d’ici la fin de l’année dernière. Une transition qui se planifie au quotidien avec les nouvelles générations qui aspirent à de nouvelles valeurs.
Des femmes déterminées
Marie-Pier Germain, fille de Christine Germain, exploite un groupe hôtelier qui résiste à toutes les vagues grâce à un modèle d’affaires agile et à de solides valeurs d’entreprises. Elle a révélé, lors du lancement du premier Palmarès des affaires au féminin en 2020, qu’elle se confiait à sa mère pour résoudre les problèmes les plus difficiles.
Valérie et Mélissa Berger exploitent une entreprise de produits horticoles qui continue de grandir depuis que leurs grands-parents l’ont créée en 1963, dans le Bas-Saint-Laurent. Elles puisent leur inspiration dans les valeurs et la résilience de leur grand-mère, Huguette Théberge.
Anne-Marie Trudeau prend la tête de l’entreprise d’accessoires de cuisine fondée par son grand-père en 1889. Elle met un leadership empathique en avant pour motiver les talents de l’entreprise à se dépasser.
Après avoir fait ses preuves dans l’entreprise, Laurence Vincent a repris l’an dernier le flambeau de Prével, un promoteur immobilier fondé par son père en 1980. Ce qui la motive? Une vision de la vie de quartier à l’échelle humaine.
Un écosystème solide pour l’entrepreneuriat au féminin
Les fleurons du Québec inc. ne se bâtissent pas en un jour. Mais il y a en ce moment au Québec un engouement pour le développement économique au féminin. Il se mesure par de nombreux programmes d’appui destinés aux femmes entrepreneures, mais aussi par une série d’initiatives pour fédérer et courtiser ces femmes qui vont accéder aux commandes de notre économie dans les prochaines années.
Et pour cause. Au Canada, selon Caroline Bell-Ritchie, vice-présidente du groupe de gestion mondiale de fortune à la Banque Scotia et directrice générale du service de gestion privée de patrimoine chez Jarislowsky Fraser, la prochaine génération de grandes fortunes va hériter d’un milliard de dollars d’ici 2026. Pour des raisons démographiques et sociales, de plus en plus de femmes seront les bénéficiaires de cette richesse.
Leadership 3.0
Cette relève qui se démarque dans le 3e Palmarès des entreprises au féminin est aussi la promesse d’un leadership plus flexible et plus bienveillant.
Car les modèles où l’on nous enseignait à nous dépasser sont révolus. Les gestionnaires doivent aujourd’hui apprendre à respecter leurs limites. Les limites que nous nous posons individuellement sont nécessaires pour le bien-être individuel. Les limites que nous posons collectivement sont devenues nécessaires pour protéger la stabilité des entreprises et de la société.
Ce leadership plus humain est peut-être un atout pour les femmes, mais il est aussi devenu le style de gestion le mieux adapté à notre société.
Téléchargez gratuitement la 3e édition du Palmarès des entreprises au féminin du magazine «Premières en affaires».