Saison des impôts: comment s’assurer de bien léguer ses biens?
Le courrier des lecteurs|Publié le 15 mars 2022(Photo: Scott Graham pour Unsplash)
Un texte de Volonté de faireMC, de la Fondation de l’Association canadienne des professionnels en dons planifiés (ACPDP) en partenariat avec l’ACPDP
COURRIER DES LECTEURS. Tous les ans, en mars et en avril, les citoyens remplissent leurs devoirs en s’assurant que leurs déclarations d’impôts sont soumises à temps. C’est le bon moment de faire le tour de la question financière et d’en discuter avec des experts.
Comptable, conseiller financier ou conseiller en placement, il ne faut pas hésiter à consulter ceux qui ont l’expertise nécessaire et qui peuvent vous aider à tirer le meilleur parti de votre planification successorale.
Nous nous sommes intéressés à la question du patrimoine. Selon une étude de marché de l’ACPDP sur les dons testamentaires au Canada qui a été menée par Environics en 2019, seulement 9% des Canadiens consultent un conseiller financier pour mieux planifier leurs finances et leur succession avant de rédiger leur testament et seulement 8% consultent un conseiller financier et un conseiller juridique en même temps.
Comment léguer notre argent et nos biens à nos enfants tout en allégeant l’impact fiscal pour nous et pour eux? Est-ce possible de léguer une partie de la somme à un organisme de bienfaisance dont nous aimons les valeurs afin de continuer à avoir un impact sur la société après notre départ? Nous avons posé la question à Carmela Guerriero, chef nationale chez RBC Trust Royal et experte invitée pour Les Affaires. Elle possède plus de 25 ans d’expertise-conseil et offre de bons conseils.
«Prendre soin de sa famille de son vivant est naturel, mais ce qui inquiète c’est après», nous explique Carmela Guerriero. «En fait, tout est une affaire de planification. Par exemple, vous pouvez laisser 1% de votre patrimoine à votre cause préférée et le crédit d’impôt reçu réduira l’impact fiscal pour vos héritiers», rajoute-t-elle.
«Souvent, ce sont des craintes légitimes qui retiennent les gens. La peur que leurs enfants ne puissent pas être en sécurité ou de mener un rythme de vie confortable, ou l’inverse, la crainte que les héritiers dilapident le tout», dit-elle.
Pour les parents d’enfants qui ont des problèmes de santé physique ou mentale, l’inquiétude est plus grande encore. Dans ce cas, en donnant une partie à une œuvre de bienfaisance, on donne deux fois et on retrouve deux fois. Imaginons un instant un parent d’un enfant qui a la sclérose en plaques (SP) par exemple, qui lègue 1% de son patrimoine à un organisme de recherche en SP et 99% à son enfant. Ce parent va:
- Réduire l’impact fiscal de l’héritage
- Aider un organisme qui œuvre à trouver une cure pour cette maladie
- Espérer que cette cure vienne sauver son enfant dans le futur
Les conseils de Carmela
Dressez un bilan de vos possessions, actifs et passifs dans une liste organisée.
Quand vous avez un bon aperçu de la valeur de votre succession, vous pouvez approfondir votre réflexion et prendre de meilleures décisions.
Posez-vous les bonnes questions: qui seront les bénéficiaires ? Membres de la famille, amis, organismes de bienfaisance ?
Planifiez avec un conseiller financier, vous serez mieux préparé au moment de la rédaction du testament chez le notaire.
Rédigez votre testament le plus tôt possible. La mort n’est pas un sujet agréable, mais c’est un sujet nécessaire. C’est surtout une façon de prévoir d’avance la gestion de vos biens et d’assurer une continuité selon vos volontés.
Trouvez des tuteurs légaux si vos enfants sont mineurs.
Choisissez un liquidateur qui veillera au bon déroulement de l’administration successorale. Vous pouvez même prévoir un montant pour cette personne.