(Photo: 123RF)
SE TIRER D’AFFAIRES. Je suis de celles qui, dès le 24 septembre, ont troqué les soupers entre amis pour les coronapéros virtuels. De celles qui n’ont pas remis les pieds dans les transports en commun dans les six derniers mois. Je m’y suis toutefois résolue pour les enregistrements des épisodes de Se tirer d’affaires dans nos bureaux, à l’angle de Peel et de René-Lévesque. C’était le début du mois de septembre, deux minces semaines avant le renforcement des mesures sanitaires.
J’avais presque oublié le caractère sacré de ce rituel : tasse de café dans une main, bouquin dans l’autre, petits bâillements maintenant cachés par un masque, à circuler sous la ville. Le « bonjour », autrefois lancé nonchalamment, aujourd’hui appuyé par un contact visuel avec le gardien de sécurité du bureau. Un semblant de retour à la normale, ponctué malgré tout de petits rappels que la COVID-19 n’est pas complètement disparue et que ses conséquences se font encore sentir chez les commerçants du centre-ville. Comme pour le commis du café qui me racontait que près de 80 % de son chiffre d’affaires s’était volatilisé, mais que les dépenses courantes, elles, continuaient de s’accumuler.
C’est dans ce même état d’esprit que chacun des épisodes de cette première mouture de Se tirer d’affaires a été réalisé.
Bien qu’ils aient été enregistrés avant le début de la seconde vague, ceux-ci n’en sont pas moins désuets, au contraire. Tous ceux et toutes celles, ou presque, qui se sont succédé derrière nos micros nous ont mentionné anticiper cette recrudescence des cas de coronavirus.
Les jeunes entrepreneurs, comme Vincent Younan, l’un des cofondateurs de Cooldel, seront encore confrontés aux difficultés d’obtenir du crédit en temps de pandémie auprès d’institutions financières. Ils n’ont qu’à écouter l’épisode Comment amadouer le crédit afin de savoir quoi mettre en oeuvre pour plus facilement obtenir des prêts bancaires. En voici un indice : il faut à tout prix éviter d’en faire la demande partout et présenter un plan d’affaires étoffé, suggère l’expert en financement d’entreprise Vincent Beaulieu-Demers, de Bilan inc.
Encore faut-il avoir posé des actions concrètes, s’être donné le droit à l’erreur et avoir commencé à construire un château de sable avant de miser sur les pyramides, disait l’entrepreneur en série Claude Ananou dans l’épisode où on se demande si le plan d’affaires est essentiel au démarrage d’une entreprise.
La crise sanitaire aura aussi exacerbé des défis auxquels était confronté le Québec inc. bien avant le début de la pandémie. C’est le cas notamment des questions liées à la transformation numérique. Si les coûts astronomiques qui y sont associés peuvent paraître rébarbatifs, surtout en ces moments d’incertitudes, il est possible de les rentabiliser en gagnant en efficacité. Jamal Boukouray vous explique comment, dans l’épisode Est-ce que la transformation numérique est un puits sans fond?
Parlons-en, des incertitudes ! Les temps plutôt maussades qui semblent pointer à l’horizon vous ont probablement fait pousser un soupir de découragement. Gardez l’oeil ouvert, de nouvelles occasions s’y cachent forcément, mais pour les saisir, il vous faudra développer quelques réflexes au sein de votre entreprise. Écoutez les explications de la professeure et chercheuse au Département de management de l’École des sciences de la gestion de l’UQAM Caroline Coulombe dans l’épisode Comment l’imprévisible peut-il devenir un outil de croissance?
Peut-être hésitez-vous à lancer un nouveau chantier dans votre entreprise, car vous ne savez pas si vous préférez le financer à même vos liquidités ou en contractant une dette ? Demandez-vous si ça vaut plus la peine de garder l’argent dans votre compte de banque ou s’il n’est pas mieux investi dans un projet de croissance. C’est ce que vous suggère de faire Maxime Saint-Denis, de la Banque de développement du Canada. Il a d’autres conseils à vous prodiguer dans l’épisode intitulé Comment croître grâce à la dette?
Pour écouter le témoignage d’entrepreneurs qui, comme vous, tentent de trouver des réponses à leurs questions dans cette période incertaine, consultez les cinq épisodes de la série Se tirer d’affaires. Ils sont accessibles sur le site web de Les Affaires à l’adresse lesaffaires.com/se-tirer-d-affaires et sur Spotify, Apple Podcasts, ainsi que Google Podcasts.