Cette classe de 5e année de l’école Saint-Albert-le-Grand fait partie des 150 sélectionnées par la Commission scolaire de Montréal pour bénéficier du programme Code MTL, une série de 8 ateliers d’initiation à la programmation pour les enfants 5 à 12 ans. [Photo: Code MTL]
Le premier pas pour réussir, c’est d’essayer.
Alors voilà, c’est officiel : la 4e édition de notre concours d’entrepreneuriat Défi Start-up 7, qui consiste à lancer une entreprise en 7 jours sans dépenser plus de 700$, est lancée ! Les participants bénéficieront d’un accompagnement plus riche que jamais, grâce à des partenaires plus nombreux que jamais, et d’un Grand prix plus généreux que jamais. (détails, règlements et formulaire d’inscription au defistartup7.ca).
Avec le DSU7, comme j’aime à l’appeler, avec un format aussi court qu’une semaine, nous n’avons pas d’autre prétention que d’offrir un contexte pour passer de l’idée à l’action. Entreprendre n’est pas un sprint, c’est un marathon, dirait très justement Charles Sirois, qui avait signé la préface du « Guide pour lancer une start-up en 7 jours » lors de la première édition. Nous voulons semer les graines de l’entrepreneuriat et qui sait, verrons-nous s’épanouir des entrepreneurs qui jusque-là n’avaient pas osé et l’économie québécoise en récoltera-t-elle les fruits.
Semer et récolter, ça se passe dans les start-up. Ça se passe aussi dans les écoles.
Micha a 11 ans et il rêve de devenir ambassadeur, mais il n’haïrait pas faire du codage dans ses loisirs. Arrivé du Kazakhstan à l’âge de « 4 ans et demi », il a appris le français en quelques mois et il utilise maintenant des mots aussi précis qu’engrenage ou manivelle. Depuis quelques semaines, il apprend un tout nouveau langage : celui de la programmation informatique.
Micha fait partie d’une des 150 classes de la Commission scolaire de Montréal (CSDM) qui ont la chance de faire partie du projet Code MTL, qui vise à initier les jeunes de 5 à 12 ans à la programmation. Depuis la rentrée, ces classes ont réalisé des ateliers d’initiation à la programmation, guidés par un animateur de Code Mtl et supervisés par leur enseignante.
Quand j’ai visité la classe de Micha, à l’école St-Albert-le-Grand, lui et ses camarades étaient rendus au 8e et dernier atelier. Ils étaient capables de programmer dans le logiciel Scratch un jeu vidéo simple, où des lutins devaient sauver une princesse des griffes d’un dragon (ou une poule des crocs d’un renard, selon l’interprétation d’Ilonah et Maélie, deux autres élèves de la classe). « Je vise à amener tous les élèves à un certain niveau de littératie technologique », m’a expliqué Vincent, programmeur à son compte qui consacre la moitié de son temps à animer des ateliers dans le cadre du programme de la Fondation CSDM. Si au passage, quelques élèves auront la piqure pour la technologie et poursuivront un carrière dans le domaine, ce sera encore mieux.
Les outils de Code MTL sont accessibles en ligne à tous les enseignants québécois, faute de pouvoir envoyer un animateur-programmeur dans les milliers de classes du primaire. « C’était une des attentes de nos commanditaires qu’on offre le programme au plus grand nombre, m’a expliqué Adeline Caron, directrice générale de la Fondation de la CSDM. Pour l’étendre, nous devrons compter sur de nouveaux bailleurs de fonds. L’objectif est que ces ateliers soient intégrés au curriculum du primaire. »
Pour relever le défi de l’entrepreneuriat, ça prendra en effet beaucoup de jeunes aptes à manier le code. À Micha, Gabrielle, Lili-Maude, Mohammed, Nadia, Adrien, Ilonah, Maélie, Marianna, Sophie, Anthony et tous les autres, on compte sur vous !
Julie Cailliau
Éditrice adjointe et rédactrice en chef, Groupe Les Affaires
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