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Six inscriptions en Bourse qui font saliver les investisseurs

Alain McKenna|Publié le 24 janvier 2019

Six inscriptions en Bourse qui font saliver les investisseurs

La valeur des nouveaux venus en 2018 a été de 45% supérieure à 2017. 2019 fera encore mieux.

C’est du moins ce sur quoi tablent plusieurs grands investisseurs et observateurs des secteurs technologique et financier d’un peu partout sur la planète, pour faire renaître un peu d’optimisme en Bourse, d’une part, et pour recentrer les technos autour d’enjeux qui feront oublier la déculottée boursière d’Apple et de Facebook, ces derniers mois.

On ne sait pas encore si on battra en quantité le total des 188 appels initiaux à l’épargne survenus en 2018, mais en qualité (lire : en nouvelle valeur boursière), ça pourrait être une excellente cuvée, si on se fie aux prévisions des analystes.

Pour vous mettre en appétit, voici les cinq gros noms (six, en fait) des technos dont l’arrivée en Bourse cette année fait saliver d’impatience une majorité d’investisseurs.

uber

Uber et Lyft

Davig et Goliath? Le bœuf et la grenouille? Zdeno Chara et Brendan Gallagher? Ce ne sont pas les illustrations qui manquent pour donner un portrait clair de la lutte qui pourrait s’installer de façon plus durable entre les deux spécialistes des véhicules tourisme en partage. Uber pourrait faire (presque littéralement) sauter la banque, avec une valeur estime à 120 milliards $US à l’heure actuelle. Une entrée en Bourse à ce niveau deviendrait sur-le-champ la plus grosse inscription à vie, toutes places boursières confondues, dit-on.

Lyft, de son côté, se transformera en société à capital ouvert un peu plus modestement, plus tard cette année, si on se fie aux rumeurs qui émanent de Wall Street. La valeur de Lyft en Bourse pourrait osciller entre 15 et 20 milliards $US, selon à qui vous vous adressez. Contrairement à Uber, qui a connu une expansion mondiale assez rapide pour justifier la création d’un nouveau verbe à son nom (on parle depuis d’«ubériser» tel ou tel marché…), Lyft a encore beaucoup de potentiel de développement de son produit central, à mi-chemin entre du covoiturage et du taxi.

Dans les deux cas, par contre, c’est la fameuse question du «dernier kilomètre», cette distance à parcourir entre le point de chute des transports en commun et la destination finale, qui déterminera le succès commercial. Vélos? Trottinettes? Voitures électriques? On verra bien.

Si on se fie aux annonces entourant Bixi et Téo Taxi, on parierait sur une solution à deux roues pour aider tout ce beau monde à générer un profit durable, chose qui reste encore à se matérialiser du côté de Lyft et, surtout, d’Uber.

airbnb

Airbnb

Airbnb prépare un premier appel public à l’épargne pour la deuxième moitié de 2019, mais ça pourrait aller en 2020. Entre temps, on voit ce service, né dans un appartement de San Francisco de façon un peu improvisée, tenter de bomber le torse et de prouver qu’il peut jouer dans la cour des grands. On cite généralement Expedia et TripAdvisor comme concurrents éventuels.

Ça explique pourquoi Airbnb a récemment eu des discussions avec les gens derrière le site Hotel Tonight, qui propose un service de réservation de chambres d’hôtel triées sur le volet. L’idée est de prouver aux éventuels investisseurs qu’il sera possible de transformer une appli qui agace les administrations municipales partout sur la planète en un service multimodal d’hébergement courte durée respectueux des industries déjà existantes.

L’entreprise pourrait débarquer à la Bourse de New York avec une valeur tournant autour des 30 milliards $US, mais pour y arriver, elle devra aussi soigner sa réputation à l’interne, elle qui peine à conserver ses employés à long terme, selon ce qu’on entend du côté de la Silicon Valley.

slack

Slack

Si vous utilisez cette application de clavardage privé, vous aurez remarqué qu’un nouveau logo est apparu, ces dernières semaines. Défiée par des rivaux imposants comme Facebook et Microsoft, Slack a d’ailleurs décliné plusieurs offres de rachat (dont au moins une par Microsoft, justement), et vise une entrée en Bourse qui lui procurerait une valeur de 7 milliards $US.

Le défi pour Slack, au-delà de la concurrence qui sera sans merci (Facebook n’est pas reconnu pour faire des cadeaux à ses rivaux, parlez-en à Snapchat…), sera d’élargir son offre au-delà d’un simple outil de communication pour télétravailleurs, puis de générer des revenus plus substantiels à partir de cette plateforme. Sans doute qu’une formule «freemium» deviendra la solution, mais trouver le juste équilibre entre ce qui est gratuit et ce qui coûte des sous sera tout un défi.

pinterest

Pinterest

Voilà un réseau social qui continue de croître en douce, dans l’ombre de ses homologues un peu plus généralistes, mais Pinterest aurait généré plus d’un milliard $US en revenus publicitaires l’an dernier, soit le double des revenus générés un an plus tôt, selon ce que rapportait la chaîne américaine CNBC il y a quelques mois. C’est le genre de croissance qui devra être soutenu pour que les investisseurs accordent à Pinterest une valeur boursière que sa direction semble vouloir établir à 12 milliards $US, moitié moins que la capitalisation totale de Twitter à l’heure actuelle.

robinhood

Robinhood

Si on parle tant des technologies financières depuis quelques mois, c’est sans conteste en raison d’applications comme Robinhood, imitée chez nous par Wealthsimple, entre autres. Sauf que Robinhood en fait un peu plus que cette dernière, proposant notamment d’échanger des cryptomonnaies, en plus de tout le reste.

Une inscription en Bourse pour Robinhood pourrait lui procurer une valeur de 5 à 6 milliards $US, si on se fie à sa plus récente ronde de financement privé, mais l’effervescence entourant les fintechs pourrait jouer en sa faveur et gonfler ce montant. À condition que celles-ci continuent de faire parler d’elles de la bonne manière, c’est-à-dire comme une solution prometteuse pour ouvrir l’accès du secteur financier à un plus grand public, à coûts moindres que ce que proposent les courtiers plus traditionnels.

Ah, et à condition que le rendement généré par ces outils numériques soit avantageux par rapport aux services d’un gestionnaire en chair et en os, ce qui ne peut pas se prouver à tous les coups. Car il y aura toujours des gens prêts à plonger dans l’aventure de l’autogestion, mais le défi de convaincre une masse critique de gens d’avoir assez confiance en leur propre jugement pour délaisser leur conseiller financier en est un beaucoup plus complexe qu’il en a l’air au premier coup d’œil.

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