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SNC-Lavalin: en attendant de perdre son boulet

Charles Poulin|Édition de la mi‑novembre 2022

SNC-Lavalin: en attendant de perdre son boulet

(Photo: 123RF)

LE TAUREAU CONTRE L’OURS. Que vous soyez optimiste ou pessimiste, retrouvez l’analyse d’un titre en deux parties. Dans ce numéro, SNC-Lavalin. Choisissez votre camp!

 

Optimiste

  • L’analyste de la Banque TD, Michael Tupholme mentionne que la Division services de l’entreprise a affiché un bénéfice avant intérêts et impôts de 152,6 M $, battant ainsi sa prévision (146,4 M $), étant notamment propulsée par la croissance organique annuelle de 13% des services d’ingénierie. Il ajoute que le risque lié aux projets d’infrastructures clé en main est adéquatement pris en compte dans le prix du titre, et que la valorisation de SNC-Lavalin est attrayante en ce moment.
  • De son côté, ATB Marchés des capitaux estime que le niveau d’endettement de SNC-Lavalin devrait commencer à diminuer dès le quatrième trimestre de 2022 pour ensuite se stabiliser. Une amélioration de sa cote de crédit pourrait permettre à l’entreprise de devenir active du côté des fusions et acquisitions.
  • La Banque Scotia, elle, explique que comme SNC-Lavalin est près de terminer les deux projets de trains légers en Ontario, elle voit une énorme occasion du côté des actions de l’entreprise. L’analyste Mark Neville pense que le jour où les résultats de l’entreprise seront positifs n’est plus très loin.

 

 

Pessimiste

  • Les projets d’infrastructures clé en main à prix forfaitaire de SNC-Lavalin plombent encore ses résultats. Sabahat Khan, de RBC Marchés des capitaux, souligne que les pertes avant intérêts et impôts se sont élevées à 43,9 millions de dollars (M $) au troisième trimestre, soit beaucoup plus que ce qui était prévu par le marché (entre 33,7 M$et 35,9 M $).
  • Même si l’entreprise se rapproche de la fin du «cauchemar»de ces projets, la pression demeure sur le fonds de roulement, rappelle Maxim Sytchev, de la Financière Banque Nationale. Cela pèse également sur les flux de trésorerie, ce qui amène l’institution financière à baisser son cours cible sur un an, qui passe de 39 $à 36 $.
  • L’analyste Frederic Bastien, de Raymond James, indique que les projets de trains légers qui posent problème auront encore besoin de fonds supplémentaires pour être finalisés. Les investisseurs patients pourront probablement tirer avantage de la situation une fois ces projets terminés, mais les autres peuvent trouver d’autres titres avec une possibilité de croissance similaire à une fraction du risque.