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Theresa Tam: des élections fédérales seraient «sécuritaires»

La Presse Canadienne|Publié le 05 août 2021

Theresa Tam: des élections fédérales seraient «sécuritaires»

« Avec autant de personnes entièrement vaccinées, cela prodigue une protection de plus» le jour du scrutin, a expliqué la Dre Tam. (Photo: 123RF)

La Dre Theresa Tam juge qu’«il est assurément possible de voter de manière sécuritaire» en cas d’élections fédérales anticipées. 

L’administratrice en chef de la santé publique du Canada a affirmé en conférence de presse jeudi que si les bureaux de vote «mettent sur pieds des mesures qui minimisent les risques» de contagion, le vote en présentiel est tout à fait envisageable. «S’il y a une option de scrutin par la poste, les gens peuvent en profiter», a-t-elle aussi fait valoir. 

«C’est sécuritaire si l’on suit toutes les consignes de santé publique à l’échelle locale, si l’on est complètement vaccinés et en utilisant les autres mesures de protection individuelle», comme le port du masque et la distanciation physique, a ajouté son adjoint, le Dr Howard Njoo. 

Mais le nerf de la guerre reste selon eux l’immunisation. « Avec autant de personnes entièrement vaccinées, cela prodigue une protection de plus» le jour du scrutin, a expliqué la Dre Tam, rappelant cependant que bon nombre de Canadiens ne sont toujours pas allés chercher leur première dose.

 

Course contre le Delta 

Les deux médecins ont prévenu qu’il y a déjà «des signes avant-coureurs d’une quatrième vague propulsée par le variant Delta», qui comptait déjà pour les trois quarts des cas de COVID-19 de juillet. «Le nombre moyen de nouveaux cas déclarés par jour est maintenant supérieur à 900, une hausse de 54 % par rapport à la semaine précédente», ont-ils indiqué, disant à la population que «ce mois-ci, il est crucial que nous renforcions notre protection avant de nous rassembler dans les écoles, les collèges, les universités et les lieux de travail». 

La Dre Tam a dit «surveiller de près» le cas de la Grande-Bretagne, qui a subi une telle situation. «Les cas ont grimpé très rapidement (…) les éclosions étaient surtout chez la population non vaccinée, ce qui pourrait tout à fait nous arriver à nous aussi». Elle a ajouté que la quantité d’hospitalisations était cependant «très loin de ce qu’elle était durant la vague précédente» grâce à la couverture vaccinale. 

Selon les dernières données de Santé Canada, 64 % de la population admissible est entièrement vaccinée, alors que l’objectif de la Dre Tam est de 80 %. Cette cible sera atteinte si tous ceux qui ont reçu leur première dose vont chercher leur deuxième, ce qui est généralement le cas. 

«Je ne peux pas insister assez sur le fait que chaque vaccination compte», a-t-elle déclaré, enjoignant les retardataires à prendre rendez-vous pour leur propre santé, «mais aussi pour le bien-être de ceux qui n’ont pas de réaction immunitaire forte au vaccin ou qui ne peuvent pas le recevoir, comme c’est le cas pour les jeunes enfants».

 

Le Québec en perspective 

L’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) recensait jeudi 1472 cas actifs de COVID-19 dans la province, un nombre en augmentation depuis les trois dernières semaines. Bien que Montréal soit encore la région comptant le plus de cas, Laval et la Mauricie et Centre-du-Québec sont aux prises avec les plus grosses éclosions par nombre d’habitants. 

À la grandeur du pays, environ les trois quarts des cas de juillet impliquaient le très contagieux variant Delta, selon Santé Canada. Au Québec, c’est plutôt le variant Alpha, apparu pour la première fois en Grande-Bretagne, qui domine, étant responsable du tiers des cas de la semaine dernière. Le Delta fait cependant son chemin dans la province, et l’augmentation des cas liés à ce variant préoccupe les autorités sanitaires, qui redoutent une quatrième vague à l’automne. 

En date de jeudi, 69,7 % des Québécois âgés de 12 ans et plus étaient entièrement vaccinés, un taux encore inférieur au minimum de 75 % visé par le premier ministre François Legault, selon l’INSPQ. La cible est toutefois en voie d’être atteinte, comme 84,3 % sont déjà allés chercher une première dose.