Logo - Les Affaires
Logo - Les Affaires
  • Accueil
  • |
  • Triple performance: les entreprises sont rendues là!
Jenny Ouellette

Humainement prospère

Jenny Ouellette

Expert(e) invité(e)

Triple performance: les entreprises sont rendues là!

Jenny Ouellette|Édition d'avril 2023

Triple performance: les entreprises sont rendues là!

Face aux défis climatiques, des dirigeants décident d’agir en s’inspirant de la triple performance, basée sur trois piliers: les personnes, la planète et les profits. (Photo: 123RF)

EXPERTE INVITÉE. Tout juste après la COP15, je prenais un café avec David Oswald, fondateur et président chez DE Design + Environment. Il voyage régulièrement autour du monde et assiste à divers événements sur les solutions aux problèmes environnementaux. Cette année, la COP15 était différente. Jamais il n’y avait vu autant de représentants d’entreprises privées. «Il y a un vent de changement», m’expliquat-il. Les entreprises sont rendues là, pensais-je.

 

La triple performance

Avez-vous entendu l’expression People, Planet, Profit, qui s’inspire de la triple performance? Créée en 1994 par l’auteur et entrepreneur John Elkington, cette démarche met l’accent sur la nécessité pour les entreprises d’adopter des stratégies commerciales durables basées sur trois piliers: les personnes, la planète et les profits.

Selon l’auteur, le succès et la durabilité d’une organisation ne se mesurent plus uniquement à la génération de profits. Une entreprise peut avoir une incidence positive sur une question sociétale ou environnementale. Face aux défis climatiques, grand nombre de dirigeants décident d’agir en s’inspirant de la triple performance. Ils ne sont pas les seuls. Les consommateurs aussi évoluent. Une étude de Nielsen parue dans le Harvard Business Review relève que 48 % des consommateurs américains envisagent de changer leurs habitudes de consommation pour réduire leur incidence sur l’environne-ment. Cela représente des parts de marché non négligeables.

 

Un exemple inspirant

Récemment, Simplex, une entreprise familiale spécialisée en location d’outils et d’équipements, s’est dotée d’un engagement en développement durable pour une première fois depuis 1907, l’année de sa fondation. Célestine Véronneau, de la cinquième génération, a lancé le projet. Pourquoi adopter une telle démarche? «Face aux changements climatiques, à la menace des écosystèmes et aux enjeux sociaux, je me rendais compte qu’il fallait agir. J’ai utilisé mon rôle et mon entreprise pour faire avancer les choses. Pour faire de ce projet un succès, il fallait que tous l’acceptent et y participent sincèrement.»

En travaillant de concert avec le comité de direction, quatre axes ont été déterminés dans un solide plan d’action. Pour les prochaines années, l’entreprise vise des objectifs de décarbonation du parc de véhicules, la réduction de l’empreinte carbone des 40 bâtiments Simplex, le renforcement d’une culture centrée sur l’humain et l’adoption de bonnes pratiques environnementales quotidiennes.

Comme le dit si bien Célestine: «Individuellement, nous pouvons poser des gestes pour créer le changement. Les profits ne sont pas une fin en soi, mais bien un moyen pour améliorer l’avenir des prochaines générations.»

 

Un avenir prometteur

Le nombre d’entreprises certifiées B-Corp augmente, les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) gagnent du terrain et la nouvelle certification Organisation humainement distinctive, octroyée aux employeurs engagés envers l’humain au travail, émerge. Estce anodin ? Absolument pas ! Il y a une montée de l’engagement en développement durable. Les dirigeants sont de plus en plus conscients de l’urgence d’agir pour le bien de la société et de la planète.