Trois leçons tirées des trois dernières années de pandémie!
Nicolas Duvernois|Publié le 14 mars 2023
«D’un point de vue affaires, face aux défis, l’immense travail et la résilience de chacun des membres de mon équipe m’a démontré l’importance de faire confiance au processus établi.» (Photo: 123RF)
OPINION. Il y a trois ans cette semaine, le 12 mars 2020, le premier ministre Legault prononçait le mot «pandémie».
Comme tout le monde, du jour au lendemain, j’ai drastiquement modifié mon quotidien pour m’adapter à une toute nouvelle réalité. Finis les voyages d’affaires, les rencontres d’équipes et les visites clients, mes premiers jours de télétravail étaient presque entièrement consacrés à comprendre la situation dans laquelle mon entreprise, mes proches et moi-même devions faire face.
En toute transparence, ces 1 097 derniers jours m’ont fait vivre toute une panoplie d’émotions. Aujourd’hui, avec un peu de recul et énormément d’espoir, je commence à tirer quelques leçons de cette expérience — que je souhaite profondément ne jamais revivre. Voici trois d’entre elles.
Trust the process
Faire confiance au processus. C’est Sam Hinkie, l’ancien président-directeur général des 76ers, l’équipe de basketball de Philadelphie, qui a popularisé cette expression. À mes yeux, elle symbolise à la perfection ces trois dernières années.
Malgré l’inconnue totale dans laquelle nous nous trouvions, nous avons, pour la grande majorité d’entre nous, fait confiance à nos dirigeants politiques ainsi qu’aux responsables de la Santé publique.
Bien que discutables à l’occasion, nous avons collectivement fait le choix de suivre et de respecter les différentes politiques visant à combattre la propagation du virus. Sans être certains de leur efficacité, nous avons trust le process nous permettant de voir la lumière au bout du tunnel.
D’un point de vue affaires, face aux défis, l’immense travail et la résilience de chacun des membres de mon équipe m’a démontré l’importance de faire confiance au processus établi.
La vie est un marathon, pas un sprint
S’il y a une chose que j’ai apprise en me lançant en affaires, c’est à quel point le chemin est toujours plus long, plus compliqué et plus onéreux qu’imaginé au départ. Je me rappelle encore du courriel que j’ai envoyé à toute l’équipe le premier jour de la pandémie annonçant la mise en place du télétravail pour «quelques» semaines!
Sans le savoir, nous embarquions dans une éternelle traversée du désert, redéfinissant au passage le monde des affaires et celui du travail. C’est grâce à beaucoup de patience et surtout de persévérance que l’on réalise trois ans plus tard tout le chemin parcouru.
En affaires, nous avons la fâcheuse habitude de tout vouloir pour hier. Obnubilés par le résultat rapide, on sous-estime à quel point le temps est une donnée importante. Autant il faut savoir sprinter à l’occasion, autant il faut réaliser que la vie est un marathon.
Mieux vaut prévenir que guérir
En moins de quelques jours, ce qui était au départ considéré comme «quelques cas de pneumonie virale» s’est propagé à la vitesse de l’éclair.
Rapidement, nous avons réalisé que de simples petits gestes du quotidien comme le port du masque ou le lavage des mains diminuaient le risque de propagation du virus.
En affaires aussi, mes réflexes d’entrepreneur se sont adaptés à cette nouvelle réalité en mettant l’emphase sur la prévention de ce qui peut arriver plutôt que sur la guérison du problème que nous n’avons pas vu venir!
