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Jean Sasseville

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Jean Sasseville

Expert(e) invité(e)

Un marché immobilier prêt à rebondir en 2024

Jean Sasseville|Mis à jour le 11 avril 2024

Un marché immobilier prêt à rebondir en 2024

«Je suis convaincu que c’est un excellent moment pour acheter, pour ceux qui peuvent se le permettre.» (Photo: 123RF)

EXPERT INVITÉ. Que nous réserve 2024? La résilience du marché en 2023 me rassure sur le fait qu’il n’y aura pas de baisse de prix, contrairement à ce qui pourrait arriver à Toronto.

  

Retour à la normale en 2023 

Malgré la hausse rapide des taux d’intérêt amorcée en 2022, l’année 2023 a été marquée par la résilience du marché immobilier de la revente au Québec. En effet, la faiblesse de l’activité transactionnelle n’a pas eu raison des prix. L’année se termine ainsi avec des prix médians comparables aux niveaux atteints une année auparavant. 

Du côté des ventes, avec une estimation de 76 000 ventes, selon la base de données des courtiers immobiliers Centris, 2023 se positionne près de la moyenne historique des 20 dernières années en matière d’activité. 

Les inscriptions en vigueur commencent à monter, mais restent à un niveau très bas.

Source: APCIQ

 

«Dans les circonstances, la bonne tenue du marché de la revente au Québec a surpris plus d’un économiste en 2023. Et pourtant, on pouvait s’y attendre. De nombreux acheteurs expérimentés, forts de leur équité, ont pu profiter d’un contexte de négociation transactionnel plus serein», mentionne Charles Brant, directeur du Service de l’analyse de marché de l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ), par voie de communiqué.

«De leur côté, les premiers acheteurs ont été en mode solution. Ils ont pu trouver une propriété compatible avec leur budget dans de nombreuses régions du Québec, encore abordables», constate Charles Brant.

En 2023, les paiements hypothécaires moyens ont été de 36% du salaire, en moyenne. Le record précédent a été de 35% en 1981, alors que les taux avoisinaient le 20%, mais que les prix des propriétés étaient peu élevés.

 

Source: APCIQ

 

Quelle sera la hausse des prix en 2024?

Selon l’APCIQ, dans un contexte d’inscriptions qui demeurera sous la moyenne historique, des baisses des taux d’intérêt et des conditions de marché plus équilibrées, les prix médians au Québec devraient rester stables.

«Une hausse des nouvelles inscriptions est à prévoir, ce qui permettra au marché de bénéficier de conditions plus équilibrées. Cette période sera propice aux occasions d’achat plus nombreuses et négociables pour les acheteurs qui seront en mesure d’en profiter», souligne Charles Brant.

Il y aurait des baisses de prix en début d’année. Mais Charles Brant mentionne que «cette situation sera de courte durée, car l’activité transactionnelle devrait être très réactive aux premières annonces de baisses de taux, prédisposant à une reprise plus franche du marché dans le courant de l’année.»

Royal Lepage prévoit plutôt que les prix grimperont de 5% pour le Grand Montréal. Eux aussi prédisent que c’est lors de la deuxième partie de l’année que les prix des propriétés devraient connaître les plus fortes augmentations, une fois que le taux directeur aura baissé. 

«La chose à retenir est que la réduction de l’inflation près du taux cible n’aura pas suffi à freiner bien longtemps l’augmentation des prix de l’immobilier, faute d’offre», explique Dominic St-Pierre, VP et DG, Royal LePage, région du Québec, dans un communiqué de presse.

«Le logement est un besoin essentiel et le manque encore criant d’unités pour satisfaire à la croissance de la demande et de la population est voué à perdurer, tant et aussi longtemps que les investissements des paliers de gouvernements ne se concrétiseront pas dans le paysage urbain», rappelle-t-il.

Il ajoute que «même si l’on s’attend à une baisse des taux d’intérêt l’année prochaine, les consommateurs seront appelés à s’adapter à une nouvelle réalité, puisque l’époque des taux ultra-faibles est révolue. À court terme, cela devrait contenir la hausse des prix des propriétés, le temps que les ménages ajustent leurs comportements d’achat.»

Lors des cinquante dernières années, les prix ont rarement baissé. Il y a eu des périodes de stabilité, mais la majorité du temps, les prix étaient en hausse.

Que nous réserve 2024? Je ne suis pas certain quant au montant de la hausse. Mais je suis convaincu que c’est un excellent moment pour acheter, pour ceux qui peuvent se le permettre.