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Dominique Beauchamp

La Sentinelle de la Bourse

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Analyse de la rédaction

Un rebond technique prévu après une cassure aussi violente

Dominique Beauchamp|Publié le 28 février 2020

Un rebond technique prévu après une cassure aussi violente

Depuis 1950, la Bourse connait une chute de 13,4% à chaque année, en moyenne. (Source: A Wealth of Common Sense)

Tony Dwyer, analyste américain de Canaccord Genuity, attendait un mouvement de repli depuis des mois jugeant que l’élan boursier était devenu un peu trop effervescent.

Maintenant que le S&P 500 a plongé 15,8% en huit séances (entre la clôture du 19 février et le cours le plus bas du 28 février), le financier prévoit au minimum un rebond technique, même si le mouvement de «correction» n’est pas fini.

Plusieurs repères techniques en temps réel ont atteint des niveaux si extrêmes que la Bourse américaine est mûre pour un «rebond de soulagement».

Le taux de variation du S&P 500 sur 10 jours avait atteint 11,8% le 27 février. Lors des trois dernières occasions où une cassure aussi violente s’est produite depuis 2009 un point de retournement n’était pas bien loin

«Les chutes aussi rapides se sont toutes avérées de bons points d’entrée, même lorsque le signal avait été donné un peu trop tôt», écrit-il.

La même mesure de variation sur 10 jours pour le baromètre de la peur, le CBOE Volatility Index (VIX, 46,19), avait aussi grimpé jusqu’à 185% le 27 février.

L’indice de volatilité est un peu plus élevé qu’en août 2011 lorsque États-Unis ont perdu leur cote de crédit triple A (Source: Ritholtz Wealth Management)

Un niveau aussi extrême avait aussi été observé lors des cours planchers de mois d’août 2015 et de celui de février 2018.

La Bourse était par la suite retombée sous ces planchers, mais le signal avait tout de même précédé d’importants gains au cours des mois suivants.

Le 26 février marquait aussi la troisième séance consécutive de faiblesse technique de l’indicateur New York Stock Exchange TICK, qui mesure l’écart entre le nombre de titres à la hausse et à la baisse de l’indice.

Lors des 24, 25 et 26 février, cet indicateur avait touché moins 1500.

Lors des 14 autres épisodes similaires depuis 1990, le S&P 500 avait donné un gain médian de 18,7% six mois plus tard et un rendement de 22,6% 12 mois plus tard, précise M. Dwyer.

«Les marchés sont assez endommagés pour connaître au minimum un rebond-réflexe», évoque l’analyste en prévenant qu’il prévoit que les indices «revisitent» leur cours plancher de cette semaine, d’ici un mois.

M. Dwyer attend que ses indicateurs «intermédiaires» deviennent encore plus «pessimistes» avant de recommander un retour plus «offensif» en Bourse.

Une fois que les indices auront revisité leurs cours planchers, les marchés offriront une autre occasion d’achat «fantastique».

D’où vient sa confiance ? Le contexte lui semble encore fondamentalement favorable : la Fed américaine veille au grain, les taux d’intérêt sont faibles, l’emploi se porte encore bien solide et l’accès au crédit est intact, conclut M. Dwyer.