Vaccin: des résidants de Maimonides font une mise en demeure
La Presse Canadienne|Publié le 06 janvier 2021Les résidants affirment qu'ils ont accepté de se faire vacciner contre la COVID-19 à condition de recevoir les deux doses à 21 jours d'intervalle. (Photo: 123RF)
Des résidants du Centre gériatrique Maimonides, à Côte-Saint-Luc, sont prêts à entamer des actions légales visant le gouvernement s’ils ne reçoivent pas la deuxième dose du vaccin contre la COVID-19 d’ici les 72 prochaines heures.
Ce regroupement de 12 résidants dénonce la décision de Québec de retarder l’administration de la deuxième dose.
Les rendez-vous pour la deuxième dose des résidants du centre ont été annulés à la suite du changement de stratégie du gouvernement Legault, de vacciner un plus grand nombre de personnes prioritaires.
L’objectif de cette décision, prise la semaine dernière, était d’accélérer la vaccination des personnes les plus vulnérables, devant la flambée de nouveaux cas qui se propagent à travers la province.
Selon l’avocate Vanessa Paliotti de la firme Grey Casgrain, qui représente le groupe, ces résidants avaient consenti à se faire vacciner sous réserve de recevoir les deux doses du vaccin Pfizer/BioNTech. «Ils n’auraient pas accepté de recevoir qu’une seule dose», affirme l’avocate en entrevue téléphonique.
Conséquences à long terme
Me Paliotti explique que les résidants s’inquiètent des effets possibles s’ils ne reçoivent que la première dose et sont aussi préoccupés par les conséquences à long terme si la deuxième dose est administrée au-delà des 21 jours recommandés. D’autres s’inquiètent de ne pas être suffisamment immunisés et de contracter le coronavirus si l’attente se prolonge, ajoute l’avocate.
La Dre Emilie McDonald, directrice de l’Unité d’évaluation des pratiques cliniques du CUSM, comprend l’inquiétude des résidants, mais se veut rassurante.
«Plusieurs études récentes démontrent que le vaccin est probablement encore efficace même si on attend un peu plus de 21 jours. Avec la recherche qui évolue rapidement, il sera bientôt possible d’avoir des données plus précises à ce sujet», dit celle qui participe activement à des essais cliniques de médicaments contre la COVID-19 depuis le début de la pandémie.
Cette nouvelle ne rassure pourtant pas Me Paliotti qui estime qu’il y a eu plusieurs «recherches contradictoires» au sujet de la COVID-19 au courant de l’année.
Ses clients ont décidé de se faire vacciner à la lumière des informations concernant les deux doses données à 21 jours d’intervalle, insiste−t−elle.